Divine Secrets of the Ya-Ya Sisterhood
Cinéma

Divine Secrets of the Ya-Ya Sisterhood

Tout le monde ne peut pas être réalisateur. Ce n’est pas parce que Callie Khouri a écrit le scénario de Thelma & Louise qu’elle a obligatoirement le talent de la mise en scène. Dans l’adaptation des romans de Rebecca Wells sur l’amitié et les relations mère/fille entre des belles du sud, elle s’est sérieusement plantée. Car le film – totalement inintéressant sur le plan de la mise en scène – souffre en plus d’un problème de scénario que l’on retrouve un peu trop souvent de nos jours: on donne le maximum de visibilité (ne pas confondre avec profondeur) aux personnages principaux (deux au maximum), pour ne refiler que des oripeaux aux autres. On tourne donc autour d’un problème mère/fille, un très maigre secret que l’on fait traîner jusqu’à la fin pour permettre à Sandra Bullock et Ellen Burstyn de pleurer à leurs aises.

Cette histoire à trous est si mal racontée que cela en devient risible et fait de Steel Magnolias un grand film: quel est ce père complètement demeuré et insensible (James Garner)? Où sont les autres enfants de cette femme, plus capricieuse que Scarlett O’Hara? Sur quoi s’articule cette amitié entre quatre femmes qui passent leur temps à se crier par la tête? Quelles sont leurs vies? Ce film est une suite sans fin d’explications sur le pourquoi du malaise, avec force flash-back sur Ashley Judd sensés nous éclairer, et révélation parcimonieuse du passé par les trois copines de la confrérie des Ya-Ya, Maggie Smith, Fionnula Flanagan et Shirley Knight. Les quelques femmes talentueuses qui s’y trouvent se débattent. Mais la mauvaise écriture est couplée à des personnages dont on a retiré tout caractère, force et énergie; cela donne un produit proche du vide.

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