Magnifico : Ciné à gogo
L’événement Magnifico a cinq ans. Et depuis ces années, ces quelques jours (et nuits) de cinéma à gogo marquent le coup d’envoi montréalais pour les festivités estivales. C’est simple: à partir de Magnifico, on sort.
Juliette Ruer
L’événement Magnifico a cinq ans. Et depuis ces années, ces quelques jours (et nuits) de cinéma à gogo marquent le coup d’envoi montréalais pour les festivités estivales. C’est simple: à partir de Magnifico, on sort. Quand le boulevard Saint-Laurent se met dans la rue pour sa mégavente annuelle, Ex-Centris en profite pour faire la fête et nous faire lever les yeux gratuitement sur son écran extérieur: dans les "4 et une nuits du cinéma 2002", on pourra revoir les films qui ont marqué l’année dans les salles d’Ex-Centris, du Parallèle et du cinéma du Parc, comme la comédie décapante de l’Islandais Baltasar Kormakur, 101 Reykjavik (excellente musique); du Crabe dans la tête, d’André Turpin; du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, de Jean-Pierre Jeunet et, chaud, chaud, du film mexicain Y Tu Mama Tambien!, d’Alfonso Cuaron.
Mais on commence sérieusement les festivités avec deux avant-premières: la dernière envolée manouche de Tony Gatlif, le roi des gitans, intitulée Swing; et surtout Amen, de Constantin Costa-Gavras (Z, L’Aveu, État de siège), le cinéaste toujours polémiste, qui a chatouillé les susceptibilités avec un film sur le mutisme coupable de l’église catholique face au régime nazi.
Et ce n’est pas tout: le 14 juin, il y aura des séances gratuites (et mouillées, si vous le désirez), autour de la piscine du bain Schubert, au coin de Bagg et Saint-Laurent; des meilleurs crus, mais aussi des nouveautés courts métrages du collectif Kino, dans un TropiKino spécial. Pour les inconditionnels, Kino tiendra sa soirée mensuelle le 7 juin, au cinéma Impérial, avant que celui-ci ne ferme pour l’été. Arrivez très tôt.
Retour à Magnifico: parce qu’une vision d’ensemble vaut le coup quand elle est bien faite, Scratch mérite attention. Sur la terrasse du Tokyo Bar, on pourra voir ce film (le 13 juin, en V.O. sous-titrée) qui parle de rap, mais surtout de l’importance des D.J., des scratcheurs, sur la scène musicale mondiale. Un documentaire signé Doug Pray, déjà auteur de Hype!, film sur le phénomène grunge. Notons aussi la projection de courts dans la cour d’Ex-Centris, durant la journée du 15 juin: Quel jour était-ce?, Web Cam, Âme noire, Ma chute du mur, Mélancolique in Chicoutimi, etc.
Du 12 au 16 juin