Austin Powers in Goldmember : Membre mou

Ce cher Austin Powers (Mike Myers), agent 00SEX, on le connaît bien après deux films (International Man of Mystery et The Spy Who Shagged Me), toujours l’oeillade facile en signe de "ne vous en faites pas, de toute façon c’est absurde", victorieux des pires situations sans que son célèbre poitrail velu ne se décoiffe.

Eh bien, le dernier volet du genre, Goldmember de Jay Roach, requiert sérieusement du Viagra, tant le personnage principal perd de sa puissance évocatrice, extraite des James Bond bien entendu. Cette fois-ci, visitant les années 70, Austin a comme partenaire Foxxy Cleopatra (Beyoncé Knowles, chanteuse des Destiny’s Child), une tigresse noire affublée de l’afro des meilleurs Blaxploitation (Foxy Brown, Cleopatra Jones, vous saisissez). Papa Powers (Michael Caine), Nigel dans le cercle des espions, se fait kidnapper par l’éternel Dr. Evil et Goldmember (joués également par Mike Myers) en 1975. Ces mégalomanes (devinez quelle partie de Goldmember est dorée…) projettent de faire fondre une des calottes polaires en guidant une énorme pépite spatiale. Et à Austin de sauver la Terre…

L’humour, qui fonctionnait couci-couça, grince maintenant tellement que la formule est surannée. On dilue l’intérêt dans la masse de personnages: plus de 12, sans compter les apparitions-surprises. Entre la limite des gags grivois et les répétitions parodiques (on nous ressert un jeu de savate à outrance) qui minent le peu de drôlerie du film, on soupire. Heureusement que ce salmigondis sans fil conducteur renferme une belle ouverture qui laisse à réfléchir sur le pouvoir d’attraction d’une telle série…

Malgré tout le charme d’Austin, Goldmember rate sa mission et s’en retourne… la queue entre les jambes.

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