Signs : Rencontre du troisième type
Signs , le dernier-né de NIGHT SHYAMALAN, s’inscrit dans la lignée angoissante des Sixth Sens et autres Unbreakable, une touche d’humour propre à catalyser la frayeur en prime. Astres favorables.
L’idée de départ est simple et archiconnue: les extraterrestres envahissent la Terre et personne ne connaît leurs réelles intentions. Très populaire dans les années 50 – pensons au classique War of the Worlds -, le sujet n’a pas cessé de faire des petits. Qu’il soit exploité de façon admirable par Spielberg, complètement débridée chez Burton (Mars Attacks!) et Sonnenfeld (Men in Black), ou platement patriotique par Emmerich (Independence Day), le filon fascine toujours. Que peut-il bien devenir entre les mains du grand maître ès fantastique, M. Night Shyamalan?
Un ancien révérend (Mel Gibson) ayant perdu la foi à la mort de son épouse découvre d’étranges signes dans ses champs de maïs. Croyant à une blague, l’homme s’en soucie peu jusqu’à ce que son frère (Joaquim Phoenix), ses enfants (Rory Culkin et Abigail Breslin) et la policière du coin (Cherry Jones) lui prouvent qu’il s’agit de codes extraterrestres. Courage, fuyons au sous-sol!
Étonnant scénariste et réalisateur sophistiqué, Shyamalan poursuit dans la même veine que ses deux précédents opus (The Sixth Sense et Unbreakable). Porté par des interprètes très convaincants – le cinéaste a un don indéniable pour diriger les enfants -, Signs est une histoire de petits bonhommes verts à rendre claustrophobe ainsi qu’une fable sur le destin qui glace le sang. La musique inquiétante de James Newton Howard, les angles de caméra tordus et les cadrages serrés concordent à insuffler un climat d’angoisse suffocant. En prime, Shyamalan fait preuve d’un humour jusque-là insoupçonné qui décuple la terreur du spectateur au moment voulu. Délicieusement manipulateur.
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