Le western : Go West
Cinéma

Le western : Go West

Les cow-boys sont en ville. À la Cinémathèque québécoise, le thème de ce mois d’août porte sur un genre qui s’est confondu avec la naissance du cinéma, et qui s’est collé plus qu’on ne le croit aux mouvements sociaux et aux préoccupations  politiques.

Les cow-boys sont en ville. À la Cinémathèque québécoise, le thème de ce mois d’août porte sur un genre qui s’est confondu avec la naissance du cinéma, et qui s’est collé plus qu’on ne le croit aux mouvements sociaux et aux préoccupations politiques. Il y a bien eu de bons exemples récents de westerns, Missouri Breaks (Arthur Penn, 1976) et Unforgiven (Clint Eastwood, 1992); mais l’apogée du western se situe entre les années 30 et le début des années 60. Et comme pour toute expression artistique, on peut résumer le western en quelques lignes mais il faut ensuite regarder l’arborescence pousser: de l’itinéraire d’un héros, de la loi contre le chaos, des conflits (armée/Indiens, éleveurs/petits fermiers) et des règlements de comptes, on fera de nombreuses versions et diversions.

La Cinémathèque fait vraiment le tour du genre, de Droopy à John Wayne; du spaghetti (Le bon, la brute et le truand, de Sergio Leone, 1966) à la satire (Blazing Saddles, de Mel Brooks, 1974); du Québec à la France, en passant par l’animation yougoslave. On note un film jamais vu à Montréal, Man of the West, d’Anthony Man (1958), avec Gary Cooper et Julie London; une copie restaurée de The Virginian, de Victor Fleming (1929); et la présence de The Great Train Robbery, d’Edwin S. Porter (1903), le premier western, un presque documentaire; et de Stagecoach, de John Ford (1939), beau comme une peinture classique. Et puis, entre autres, La Lance brisée, d’Edward Dmytryk (1954); le génial The Man Who Shot Liberty Valance, de Ford (1962); le théâtral High Noon, de Fred Zinnemann (1952); et l’étonnant The Ox-Bow Incident, de William Wellman, qui, en 1943, durant la guerre, désigne le danger fasciste sur le territoire américain et ouvre une période plus réaliste du western. Encore une innocence de perdue… Avec Henry Fonda, Dana Andrews et Anthony Quinn. À voir absolument.

À la Cinémathèque québécoise
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