Jalla! Jalla! : Le beau mariage
Cinéma

Jalla! Jalla! : Le beau mariage

Jalla! Jalla! (de l’arabe pour Allez! Allez!), c’est le feel-good movie de l’heure. On a eu 101 Reykjavik, Italien pour débutants; voici maintenant Jalla! Jalla!. Tous les trois viennent à peu près du même coin du globe (Suède) et patinent avec un ton joyeux et actuel sur des sujets pas toujours roses. On y aborde les problèmes de la vie avec un sourire en coin.

À la mode, le mariage biculturel au cinéma. Avec la sortie de My Big Fat Greek Wedding coïncide celle de Jalla! Jalla!, autre cocktail amoureux qui fait des étincelles. Savoureux également: Jalla! Jalla! (de l’arabe pour Allez! Allez!), c’est le feel-good movie de l’heure. On a eu 101 Reykjavik, Italien pour débutants; voici maintenant Jalla! Jalla!. Tous les trois viennent à peu près du même coin du globe (Suède) et patinent avec un ton joyeux et actuel sur des sujets pas toujours roses. On y aborde les problèmes de la vie avec un sourire en coin; l’attitude cool par excellence. Style relax bien rendu et partagé, puisque Jalla! Jalla! a fait près de 800 00o entrées en Suède à sa sortie, il y a un an et demi, occupant ainsi le premier rang au box-office. Il a aussi fait le tour du monde des festivals. On y parle d’un gars qui n’arrive plus à bander, de son copain qui se voit marié d’office par une famille libanaise accaparante, alors qu’il aime une Suédoise pure laine, plus un pitbull appelé Rambo, un copain noir sourd très très cool, un oncle qui fait dans le vaudou et un futur beau-frère tyrannique… Ce genre de film accumule sans peine plusieurs cheminements, des gueules marrantes, des détails qui n’existent que pour le plaisir de les voir à l’écran, et des familles étouffantes. On pousse un imbroglio de destinées et de moments gagesques dans un entonnoir. Et arrivé au maximum de tension, tout éclate dans un happy end façon feu d’artifice.

Joseph Fares, Suédois d’origine libanaise de 23 ans, a plus d’une cinquantaine de courts à son actif; et il a déjà bien compris le mécanisme de la comédie romantique qui demande aux héros de sauter par-dessus les embûches avec originalité. On le sent à l’aise pour planter sa caméra numérique devant les youyous de sa grand-mère peu commode, sur le gros ventre de son père et en plein dans les yeux tendres de son grand frère, Fares Fares, qui joue Roro le romantique. On aime bien aussi ce beau Torkel Petersson, qui joue Mans, très inquiet pour son membre viril, qui plonge souvent dans les buissons pour éviter les ennuis… Ça ne réinvente pas la roue, ça s’éternise souvent, et sans faire dans le message social, ça n’éclaire pas vraiment sur la situation des immigrants en Suède. Mais on passe un bon moment. Qu’un film petit budget, entre famille et copains, obtienne un si gros succès, c’est déjà une belle histoire.

Voir calendrier
Cinéma exclusivités