Cinéma

Prix FFM Festival international du film de Toronto

Rideau sur le FFM avec le palmarès 2002: notons le Grand Prix des Amériques, une chronique familiale, Le plus beau jour de ma vie, de Christina Comencini; un film turc pour le Grand Prix spécial du jury (Au pays de nulle part, de Tayfun Pirselimoglu); une première ouvre pour le Prix de la mise en scène (Parlez-moi d’amour, de Sophie Marceau); un ex aequo féminin pour la meilleure actrice: Maria Bonnevie (I Am Dina) et Leila Hatami (La Gare abandonnée); prix d’interprétation masculine pour Alexei Chadov (La Guerre, d’Alexei Balabanov). Le film de Raul Ruiz Cofralandes, Rhapsodie chilienne termine le FFM avec une bourse (le prix Glauber Rocha) et le prix de la FIPRESCI; le Prix du public revient à la méga-coproduction européenne et scandinave I Am Dina, d’Ole Bornedal, tandis qu’El Ultimo Tren, de Diego Arsuaga, fable jouissive, repart avec le Prix du meilleur scénario et le Prix du jury ocuménique, et que La Turbulence des fluides de Manon Briand emporte celui du meilleur long métrage canadien. Festival international du film de TorontoLe banquet est ouvert et il est solide. On avoisine les grasses statistiques du FFM (345 titres et 50 pays représentés), mais le TIFF se réserve des titres de choix, et le business n’entend rien à la langue d’origine: on y verra aussi bien Le Nèg’, de Robert Morin que 24 heures de la vie d’une femme, de Laurent Bouhnik; Jet Lag, de Daniele Thomson; Ma vraie vie à Rouen, le dernier film d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau (Jeanne et le garçon formidable); Sur le bout des doigts (Yves Angelo); Le Fils (les frères Dardenne); Adolphe, de Benoît Jacquot; une rétrospective (et le dernier film) de Robert Guédiguian; Sex is comedy, de Catherine Breillat; sans parler d’Être et avoir, de Nicolas Philibert, chaudement salué à Cannes. Et enfin, L’Homme du train, de Patrice Leconte.

La liste des films à voir serait trop longue à dévider ici, mais entre une section pour l’Afrique, une autre pour l’Asie, une bien riche pour le Canada, et un gros paquet venu de Cannes, on se frotte déjà les mains. Dans le désordre et selon les échos de la brousse, on peut saliver pour Secretary, de Steven Shainberg; The Sea, de Baltasar Kormakur; Unkown Pleasures, de Jia Zhang-ke; Gerry, de Gus Van Sant; 10, d’Abbas Kiarostami; All or Nothing, de Mike Leigh; La Dernière Lettre, de Frederick Wiseman; Dirty Pretty Things, de Stephen Frears; Un homme sans passé, d’Aki Kaurismaki; Le Sourire de ma mère, de Marco Bellochio; Sweet Sixteen, de Ken Loach; Together, de Chyang Kaige. Et c’est sans parler des gros canons: 8 Mile, de Curtis Hanson; Assassination Tango, de Robert Duvall; Autofocus, de Paul Schrader; du très attendu Bowling for Columbine, de Michael Moore; Spider, de David Cronenberg; Ararat, d’Atom Egoyan; Intervention Divine, d’Elia Suleiman; Habla con Ella, de Pedro Almodovar; Punch-Drunk Love, de Paul Thomas Anderson; Far From Heaven, de Todd Haynes; Dolls, de Takeshi Kitano… Et ce n’est qu’un aperçu. Année particulièrement riche ou les meilleurs choix de l’année, nous verrons cela la semaine prochaine, du 5 au 14 septembre. Voir y sera.