Sweet Home Alabama : Le nord et le sud
Cinéma

Sweet Home Alabama : Le nord et le sud

Mettant en vedette la pétillante Reese Witherspoon, Sweet Home Alabama, d’Andy Tennant (Fools Rush In, Anna and the King), propose une vision du monde assez simpliste, toujours sécessionniste: au nord, les froids New-Yorkais qui ne jurent que par la mode; au sud, les gentils péquenauds qui, entre deux bouchées de chicken fried steak, connaissent les vraies valeurs de la vie.

Mettant en vedette la pétillante Reese Witherspoon, Sweet Home Alabama, d’Andy Tennant (Fools Rush In, Anna and the King), propose une vision du monde assez simpliste, toujours sécessionniste: au nord, les froids New-Yorkais qui ne jurent que par la mode; au sud, les gentils péquenauds qui, entre deux bouchées de chicken fried steak, connaissent les vraies valeurs de la vie. C’est ce que comprendra une jeune designer de mode (Witherspoon) sur le point d’épouser le fils de la mairesse de New York (Patrick Dempsey et Candice Bergen). Mais elle doit retourner dans son Alabama natal afin de convaincre son mari et amour de jeunesse (Josh Lucas) de signer les papiers pour conclure leur divorce. Évidemment, le beau rat des champs a la tête dure. Et le public devinera sans peine la conclusion en les regardant s’envoyer des bêtises à la figure.

Signant son premier scénario, C. Jay Cox prouve qu’il a bien digéré les classiques de la comédie sentimentale, puisque tous les ingrédients du genre s’y retrouvent. Le hic, c’est qu’il s’est contenté de les assembler en faisant preuve d’un manque flagrant d’inspiration. Le résultat s’avère dénué d’émotion et de fantaisie. Le récit est si convenu que l’ensemble provoque rapidement l’indifférence, alors que les scènes s’enchaînent mécaniquement dans une mise en scène impersonnelle. Hormis quelques répliques, dont celles de Candice Bergen, piquante en bourgeoise démocrate, l’humour manque de mordant et repose essentiellement sur le choc des deux cultures.

Sous une pluie de clichés sur la rivalité Nord-Sud – le père de la jeune femme (Fred Ward) s’amuse à revivre les grands épisodes de la guerre de Sécession -, Reese Witherspoon s’en tire presque indemne grâce à son pouvoir de séduction indéniable. Toutefois, son personnage, beaucoup moins coloré que celui de Legally Blonde, attire peu la sympathie. Si charmants soient-ils, les deux princes paraissent aussi bien pâles malgré les efforts des comédiens. Josh Lucas a peu de temps pour rendre crédible la transformation de son colon mal dégrossi; quant au personnage de Patrick Dempsey, on jurerait une plate caricature de JFK Jr. Enfin, les amateurs de romantisme préfabriqué trouveront peut-être leur compte grâce aux baisers foudroyants sur la plage ou la demande en mariage chez Tiffany’s. Pour les inconditionnels de la dauphine de Meg Ryan.

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