Yellowknife
Cinéma

Yellowknife

À une époque, et dans un pays, où il faut être aimable à tout prix, Yellowknife ne l’est pas du tout. Pourtant, la séduction est au cour du film. Le désir, aussi, circulant entre des êtres lancés les uns contre les autres: il y a Max (Sébastien Huberdeau) et Linda (Hélène Florent), partis voir ailleurs s’ils y étaient; deux jumeaux gogo boys (Brad et Todd Mann), tout droit sortis d’un film de Pasolini; Marlène (Patsy Gallant), une chanteuse de club miteux, et Johnny (Philippe Clément), son gérant de l0ngue date, animal dangereux. Entre Moncton et Yellowknife, leurs parcours se croiseront, avant que ne survienne un policier amérindien (Glen Gould), qui fera basculer le déséquilibre précaire dans lequel se débattent ces six errants.

Bien que Yellowknife évoque les thèmes des premiers films de Léa Pool, c’est plutôt du côté de Jim Jarmush, première manière, qu’il faut se tourner si l’on veut jouer au jeu des comparaisons. Cela dit, l’approche de Rodrigue Jean (Full Blast) est frontale et soutenue par des comédiens d’une profonde honnêteté. Voyage pas évident au cour de "l’inconvénient d’être né".