The Ring : Cercle infernal
Cinéma

The Ring : Cercle infernal

Considérant que la fortune des Américains ne leur sourit pas souvent dans les remakes des succès étrangers (ayez en tête Point of no Return, Mixed Nuts ou Godzilla), on peut cependant s’approcher avec confiance de leur plus récente mouture: The Ring, réalisé par Gore Verbinski (The Mexican). Une bonne refonte horrifiante, surpassant même l’original japonais Ringu, tourné en 1998 par Hideo Nakata, et qui utilisait le thème d’une légende urbaine simple mais accrocheuse: quiconque visionne une certaine vidéocassette maudite reçoit ensuite un coup de fil lui disant qu’il mourra une semaine plus tard, en voyant un cercle lumineux.

Considérant que la fortune des Américains ne leur sourit pas souvent dans les remakes des succès étrangers (ayez en tête Point of no Return, Mixed Nuts ou Godzilla), on peut cependant s’approcher avec confiance de leur plus récente mouture: The Ring, réalisé par Gore Verbinski (The Mexican). Une bonne refonte horrifiante, surpassant même l’original japonais Ringu, tourné en 1998 par Hideo Nakata, et qui utilisait le thème d’une légende urbaine simple mais accrocheuse: quiconque visionne une certaine vidéocassette maudite reçoit ensuite un coup de fil lui disant qu’il mourra une semaine plus tard, en voyant un cercle lumineux.

L’inévitable arrive à Rachel Keller (Naomi Watts, de Mulholland Drive), une journaliste fonceuse qui enquête sur la mort suspecte de sa nièce. Elle se tape le ruban, dont le contenu aligne des images cauchemardesques et surréelles se terminant abruptement dans un brouillage statique. Aussi cynique et incrédule soit-elle, son instinct et des preuves accablantes lui soulignent que dans sept jours, tout sera fini.

Ce qui manquait à l’original – l’angoisse palpable, la réalisation adroite, la musique contraignante -, on le trouve doublement dans la version américaine. En fait, Ringu ne sert que de schéma de départ. Ici, le film rehausse les bonnes idées, les augmente et les peaufine, en nimbant le tout d’une atmosphère glauque et crépusculaire, cadeau bienvenu du directeur-photo Bojan Bazelli (Kalifornia). On embarque avec Rachel dans son glanage d’informations, luttant contre la montre, et déchiffrant les indices de la vidéocassette pour survivre. Chaque tournant glace le sang, et Verbinski prend même le temps de jouer avec les conventions (une ouverture avec des ados, clin d’oeil à Scream), et nous fait sursauter là où il faut, mais aussi là où on ne s’y attend pas. De plus, il détourne les habituels personnages du genre, comme Noah (Martin Henderson, Windtalkers), l’ex-copain venant au secours, et Aidan (David Dorfman, Bounce), l’enfant à l’écoute des esprits, développant ainsi des caractères qu’on n’aurait pas imaginés.

Avis aux yeux aiguisés qui sauront se focaliser sur la présence d’un cercle (sous diverses formes) dans tous les plans. Film d’épouvante avoué, The Ring devrait réussir à provoquer maints frissons à cette audience qui en a vu d’autres.

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