Casa Loma: Journal de bord : Vie en jeu
Cinéma

Casa Loma: Journal de bord : Vie en jeu

En avril 2000, une douzaine de jeunes acteurs s’engagent dans la nouvelle compagnie de Pol Pelletier (Joie, Océan, Or) dans l’espoir de présenter une création collective à la fin de l’année. Nourrie par ses voyages en Orient, celle qui sera tour à tour professeure, mère et shaman pour ses élèves propose une démarche visant à créer des comédiens virtuoses et guérisseurs, c’est-à-dire dont la simple présence réconforte les gens. Cet entraînement théâtral doublé d’un travail thérapeutique a pour but de transformer l’acteur.

En avril 2000, à la Casa Loma, une douzaine de jeunes acteurs s’engagent dans la nouvelle compagnie de Pol Pelletier (Joie, Océan, Or) dans l’espoir de présenter une création collective à la fin de l’année. Nourrie par ses voyages en Orient, celle qui sera tour à tour professeure, mère et shaman pour ses élèves propose une démarche visant à créer des comédiens virtuoses et guérisseurs, c’est-à-dire dont la simple présence réconforte les gens. Cet entraînement théâtral doublé d’un travail thérapeutique a pour but de transformer l’acteur. Une démarche unique au monde. Au programme: méditation dynamique (caméra interdite), diction, lecture, écriture… Rires, cris, larmes et remises en question.

Mention spéciale dans la catégorie documentaires au dernier FCMM, Casa Loma: Journal de bord, de Carlos Ferrand (Visionnaires), se révèle un témoignage respectueux et vivant du difficile travail de l’acteur. Toutefois, le projet prend trop souvent l’allure d’une thérapie de groupe. Suivre la démarche d’une créatrice aussi exceptionnelle que la fondatrice du Théâtre expérimental des femmes est certes une aventure fascinante, mais assister à l’effondrement de ses élèves, pour ne pas dire disciples, s’avère une expérience trop souvent pénible. À l’instar du réalisateur qui s’impatiente devant l’entreprise qui n’aboutit jamais, le spectateur enrage de voir autant d’énergie déployée en vain. Casa Loma est un film dérangeant, car si noble soit-elle, la démarche de Pol Pelletier sème le doute, l’étonnement, voire l’indignation. Doit-on souffrir pour créer? Quelles seront les répercussions chez les participants qui sont allés au bout d’eux-mêmes? L’histoire ne le dit pas.

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