Cinéma, de notre temps Barbaloune Cinéma engagé
Juliette Ruer
Cinéma, de notre temps
La série proposée par ARTE et présentée à la Cinémathèque a déjà débuté. Attrapons-la au vol et jusqu’au 22 décembre, avec des films-biographies. Suivons un cours de ciné en accéléré: Abbas Kiarostami, de Jean-Pierre Limosin; Robert Bresson, ni vu ni connu, de François Weyergans; Pasolini, l’enragé, de Jean-André Fieschi; Nanni Moretti, d’André S. Labarthe; le très beau film de Chris Marker sur Tarkovski: Une journée d’Andreï Arsenevitch; Oliveira l’architecte, de Paulo Rocha, suivi de Shohei Imamura de Rocha; Takeshi Kitano l’imprévisible, de Jean-Pierre Limosin; Aki Kaurismaki, de Guy Girard; Chahine & Co., de Jean-Louis Comolli; Souleymane Cissé, de Rithy Pahn; The Scorsese Machine, d’André S. Labarthe; Philippe Garrel, artiste, de Françoise Etchegaray; Alain Cavalier, 7 chapitres, 5 jours, 2 pièces cuisine, de Jean-Pierre Limosin; Éric Rohmer preuves à l’appui, d’André S. Labarthe; Mosso Mosso (Jean Rouch comme si…), de Jean-André Fieschi; David Lynch, de Guy Girard; David Cronenberg, d’André S. Labarthe; Danièle Huillet, Jean-Marie Straub, cinéastes – où gît votre sourire enfoui?, de Pedro Costa; Jacques Rivette le veilleur, de Claire Denis; Citizen Ken Loach, de Karim Dridi; Chantal Akerman par Chantal Akerman, de Chantal Akerman; Jean-Luc Godard ou le cinéma du défi, d’Hubert Knapp; et enfin Jean Vigo, de Jacques Rozier. À 19 h, à la Cinémathèque québécoise.
Barbaloune
Barbaloune, c’est un super mot, mais c’est aussi un film. Ça pourrait être un tableau genre fresque à plusieurs toiles, une expérience visuelle, un collage coloré, voire un diaporama d’étudiants à l’humour qui découpe et décape. Il y aurait des cartes aussi. Pourtant, ceux qui font tout le boulot, ardents cinéphiles et ingénieux réalisateurs, sont les frères saguenéens Jean et Serge Gagné, et ils ne sont plus des étudiants. Mais ils restent de farouches défenseurs du cinéma indépendant au Québec. Barbaloune est dans la tête de ses créateurs depuis 30 ans, et se veut le quatrième épisode de La Saga du territoire, après La Couleur encerclée, Le Royaume ou l’Asile et La Folie des crinolines. Film rigolard plus que rigolo; plutôt mal joué et fouillis à la limite du fatigant. Mais l’important est de suivre le mouvement, dynamique comme le désir de filmer. Du viscéral curieux. Du 15 au 21 novembre, à Ex-Centris.
Cinéma engagé
Entrée libre pour une semaine de cinéma coup-de-poing et de débats à l’Université de Montréal. Au programme, quelques pavés, dont Land and Freedom, de Loach; Le Chaînon manquant, de Picha; Sacco e Vanzetti, de Montaldo; Z, de Costa-Gavras; Le Temps des bouffons, de Falardeau; et Clandestins, Roger and Me, L’Emploi du temps, etc. Jusqu’au 23 novembre. Pour obtenir l’horaire complet et davantage d’info: http://w3.arobas.net/acro/films.html. Tél.: (514) 725-8827.