Fudoh: The New Generation : En famille
Cinéma

Fudoh: The New Generation : En famille

Fudoh: The New Generation , du perpétuellement explosif Takashi Miike (Visitor Q, Audition), date de 1997. C’est le film qui a lancé la fascination cinéphilique occidentale pour Miike. Ce dernier nous attire dans le monde des Yakuza, optant pour le volet crimes familiaux. Le frère aîné de Riki Fudoh (Shosuke Tanihara) meurt décapité à la Katana, acte perpétré par son père Iwao (Toru Minegishi) en guise d’excuses officielles envers ses patrons, réparant ainsi une énorme bévue. Dix ans plus tard, Riki, élève doué et réservé, met en oeuvre son désir de vengeance réprimé jusqu’alors.

Fudoh: The New Generation

, du perpétuellement explosif Takashi Miike (Visitor Q, Audition), date de 1997. C’est le film qui a lancé la fascination cinéphilique occidentale pour Miike. Ce dernier nous attire dans le monde des Yakuza, optant pour le volet crimes familiaux. Le frère aîné de Riki Fudoh (Shosuke Tanihara) meurt décapité à la Katana, acte perpétré par son père Iwao (Toru Minegishi) en guise d’excuses officielles envers ses patrons, réparant ainsi une énorme bévue. Dix ans plus tard, Riki, élève doué et réservé, met en oeuvre son désir de vengeance réprimé jusqu’alors.

Miike, on déteste ou on aime son monde déjanté, extra-hémoglobine de B.D. assumée. Mais il ne laisse personne froid. La surenchère, il en fait le coeur palpitant de son oeuvre. Et Fudoh n’est pas pingre: quand l’auteur filme la fusillade d’ouverture dans les toilettes, les douilles volent partout, jonchant complètement le sol. Spectaculaire. Dans le même sens, Riki s’entoure d’acolytes originaux, sa tueuse préférée (Marie Jinno) possède comme arme de prédilection une sarbacane qui projette des dards directement de son vagin (!), et il n’hésite pas à tendre des semi-automatiques à des gamins de huit ans formés par lui pour concrétiser ses visées meurtrières. Miike n’est jamais avare de symboles… Bien sûr, en trame de fond, tout cela devient une énième exploration simpliste du thème de la vengeance, avec un mouvement de balancier très cow-boy entre le héros, le méchant et le duel final en violence majeure. On peut être un peu déçu du manque d’originalité scénaristique du film, adapté – cela n’étonnera personne – d’une B.D., ce qui explique cette propension très graphique aux personnages archétypaux. Côté rythme, le réalisateur juxtapose des pics d’action nerveuse frôlant souvent la grossièreté à des scènes lentes et retenues, à l’image de Riki, taciturne et introspectif. Un mouvement oscillant entre tradition et renouveau à la japonaise.

Ce qu’il y a de bien avec le cinéma de Miike, c’est qu’il n’y a aucune autocensure, il se laisse porter par les idées les plus folles (voyez The Happiness of the Katakuris), quitte à obtenir des résultats inégaux. Ainsi, on aime Fudoh par plaisir ludique et irrévérencieux, qui nous rappelle qu’avec ce type de cinéma, on ne se prend pas trop la tête.

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