Harry Potter and the Chamber of Secrets : Les folies d'Harry
Cinéma

Harry Potter and the Chamber of Secrets : Les folies d’Harry

Harry est de retour! Et que les bougons boudeurs continuent de râler contre le mercantilisme, le gigantisme et l’hollywoodisme de l’affaire n’y changera rien. Question de goût, on peut refuser la saga de J.K. Rowling en bloc, ainsi que le travail de mise en images par Chris Colombus. Mais question saga, on doit se rendre à l’évidence: le numéro deux est meilleur que le numéro un.

Harry est de retour! Et que les bougons boudeurs continuent de râler contre le mercantilisme, le gigantisme et l’hollywoodisme de l’affaire n’y changera rien. Question de goût, on peut refuser la saga de J.K. Rowling en bloc, ainsi que le travail de mise en images par Chris Columbus. Mais question saga, on doit se rendre à l’évidence: le numéro deux est meilleur que le numéro un. Si toute la classe a bien suivi, on s’accorde pour dire que le second tome des aventures de l’apprenti sorcier britannique binoclard n’est pourtant ni le plus simple, ni le plus enlevant. Les jeunes lecteurs ne le citent jamais comme leur préféré. Or, sa complexité est justement séduisante, il permet à J.K. Rowling (fidèlement suivie par Columbus) d’inventer des personnages secondaires délicieux, et d’enclencher des actions décousues mais palpitantes.

Et puis on gagne du temps en laissant tomber les présentations. En deuxième année de Poudlard, on connaît tout le monde, et on a plaisir à les revoir (même pour une dernière fois, comme dans le triste cas de Richard Harris en Albus Dumbledore). Le trio de tête – Potter, Hermione et Ron – avance avec sagesse vers l’adolescence, et les acteurs (Daniel Radcliffe, Emma Watson et Ruper Grint) gagnent en assurance. Pour la petite histoire, il semblerait que la Chambre des secrets se soit rouverte dans le sous-sol de l’école, qu’il y rode une bête monstrueuse et qu’on y demande l’héritier des Serpentards. Mais le récit reste en retrait, puisqu’on s’est découvert de nouveaux amis, dont le génial Dobby, animation absolument excellente que cet elfe de maison qui ferait le bonheur de tout psychanalyste; le sémillant Gilderoy Lockart, un Kenneth Branagh en sorcier de ces dames, veule et cabotin; sans oublier Monsieur Weasley, et le prof qui rempote des mandragores, et le père de Malefoy, etc. Bref, le monde parallèle se remplit, et il se corse si l’on tient compte des scènes d’action plus vives, dont l’arrivée mouvementée à Poudlard en voiture de l’espace, la rencontre avec quelques centaines d’araignées et le combat final entre le jeune homme et la bête. Impressionnants décors, même pour les grands. Mais bémol, même pour les petits: la scène de quidditch n’en finit plus, le son reste inutilement assourdissant, la musique terriblement assommante, et – parce que Columbus doit coller au texte de madame Rowling – la structure cinématographique perd en souplesse, vu le rythme saccadé des scènes, toutes jugées d’importance égale. mais quand on aime, on ne compte pas.

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