The Emperor's Club : Cours classique
Cinéma

The Emperor’s Club : Cours classique

Après avoir vu la bande-annonce de The Emperor’s Club, dernier film de Michael Hoffman (One Fine Day, Shakespeare’s Midsummer Night’s Dream), on s’attendait à un croisement indigeste entre Goodbye, Mr. Chips et If, ou carrément à un sous-Dead Poet Society dégoulinant de bons sentiments. Une révolution sera-t-elle au programme? Une horde de jeunes filles en chaleur viendra-t-elle semer le chaos dans la très conservatrice institution? L’un des garçons éructera-t-il un retentissant carpe diem? Que nenni! Après tout, Héraclite n’a-t-il pas dit qu’on ne peut pas descendre deux fois dans le même  fleuve?

Après avoir vu la bande-annonce de The Emperor’s Club, dernier film de Michael Hoffman (One Fine Day, Shakespeare’s Midsummer Night’s Dream), on s’attendait à un croisement indigeste entre Goodbye, Mr. Chips et If, ou carrément à un sous-Dead Poet Society dégoulinant de bons sentiments. Une révolution sera-t-elle au programme? Une horde de jeunes filles en chaleur viendra-t-elle semer le chaos dans la très conservatrice institution? L’un des garçons éructera-t-il un retentissant carpe diem? Que nenni! Après tout, Héraclite n’a-t-il pas dit qu’on ne peut pas descendre deux fois dans le même fleuve?

Adaptation de la nouvelle The Palace Thief, de l’auteur de best-sellers Ethan Canin, The Emperor’s Club met en scène William Hundert (Kevin Kline), un homme dévoué et passionné ayant enseigné les humanités gréco-latines pendant 40 ans dans un collège américain très huppé. Hanté par une "erreur de jeunesse", Hundert se prépare fébrilement à revoir d’anciens élèves au cours d’un événement très spécial. Réflexions à saveur philosophique en voix off – pour bien faire comprendre les enjeux du récit et du coup la conclusion! – suivies d’un long flash-back nous ramenant 25 ans plus tôt au collège St.Benedict.

Au gré d’une réalisation lourdement académique, leçons d’histoire et leçons de vie se succèdent sans grande surprise. Entre quelques vues imprenables sur le superbe campus – tantôt l’été, tantôt sous la neige -, Hundert décide de prendre sous son aile le fils négligé d’un sénateur, un élève indiscipliné mais assez doué (Emile Hirsch). Toutefois, la bonne volonté de l’enseignant dans le but de pousser l’adolescent à participer au prestigieux concours d’érudition du collège l’écartera quelque peu du droit chemin. Dans le choeur des disciples fidèles et zélés de Hundert, figure que trop brièvement le talentueux Jesse Eisenberg, vu tout récemment dans Roger Dodger. Élève rebelle dans The Dangerous Lives of Altar Boys, Emile Hirsch s’avère convaincant en génie d’occasion. Pour les besoins d’une intrigue amoureuse en mode mineur – et franchement inutile, à bien y penser -, Embeth Davidtz défend avec élégance le rôle de potiche de service dans cet univers masculin. Un peu trop larmoyant en fin de parcours, Kevin Kline a tout le raffinement et la distinction nécessaires pour porter ce personnage d’enseignant presque idéal. Malgré tous ses éléments convenus au genre "film de collège" et ses relents nostalgiques, The Emperor’s Club s’en tire avec la mention passable.

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