Empire : L'attaque des clones
Cinéma

Empire : L’attaque des clones

L’Empire, c’est le nom d’une variante de l’héroïne en circulation dans le Bronx, dont la diffusion lucrative est assurée par Vic Rosa (John Leguizamo, de Summer of Sam à Moulin Rouge). Ni sanguinaire, ni inhumain, Vic le Latino mène néanmoins son négoce illicite avec savoir-faire, sans laisser un mètre à la compétition avoisinante. Il se plaît à dire qu’il est un véritable homme d’affaires poursuivant l’American dream. Maintenant, il veut diversifier ses avoirs et, par le biais d’un banquier de Wall Street, il investit massivement.

L’Empire, c’est le nom d’une variante de l’héroïne en circulation dans le Bronx, dont la diffusion lucrative est assurée par Vic Rosa (John Leguizamo, de Summer of Sam à Moulin Rouge). Ni sanguinaire, ni inhumain, Vic le Latino mène néanmoins son négoce illicite avec savoir-faire, sans laisser un mètre à la compétition avoisinante. Il se plaît à dire qu’il est un véritable homme d’affaires poursuivant l’American dream. Maintenant, il veut diversifier ses avoirs et, par le biais d’un banquier de Wall Street, il investit massivement.

Franc Reyes, scénariste et réalisateur, livre un premier film professionnellement abouti, mais uniquement dans la facture. C’est un exercice assez serré sur le plan du montage, de la photo et des décors: un oeil pour des compositions dynamiques en lumières denses et crues (le directeur photo Kramer Morgenthau en émule de Robert Richardson), une stylisation visuelle recherchée, un travail intéressant à la direction artistique de Frank White, campée dans le réalisme, et qui oppose bien le sud du Bronx au gratin de Soho. On retrouve également de la retenue dans le hachis habituel des plans, un espace pour que les comédiens respirent à l’aise, même s’ils cafouillent souvent. Surtout dans le cas d’Isabella Rossellini en grande mafieuse, grimée et pathétique.

Pour le reste, Empire ne provoque qu’un bâillement continu tout au long de ce schéma archétypal de la montée au pouvoir suivie d’une déchéance programmée. Ce manque d’originalité laisse toujours perplexe. Scénaristiquement, tout y est pour gâcher le plaisir tellement on a droit à du copier/coller déjà-vu: les avides compétiteurs à abattre; la petite blonde naïve (Delilah Cotto) dont il ne faut pas s’amouracher lorsqu’on est caïd; le traître au visage d’ange (Peter Sarsgaard, vu dans Center of the World) qui va nous entuber; sa séductrice poupoune de luxe (Denise Richards); l’ami écervelé qu’il faut buter malgré tout… Bref, rien ne manque et l’on se répète aux cinq minutes: "Non mais on a vu ça mille fois!" Au centre de cette galère, le talentueux John Leguizamo se tire bien d’affaire, même si le casting aurait demandé un acteur à la portée plus majestueuse et intimidante comme leader.

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