Au plus près du paradis : À deux doigts de l'enfer
Cinéma

Au plus près du paradis : À deux doigts de l’enfer

Vouloir à tout prix casser le moule d’un genre cinématographique souvent ridiculisé, déjà l’effort semble louable et on est partant. Drame sentimental, vous dites? Quoi, ça vous fait soudainement frémir? Tremblez, car la réalisatrice française Tonie Marshall (Venus Beauté institut) s’y attaque avec Au plus près du paradis, un "dramédie" sentimental qui prend pour matériau de base An Affair To Remember, le célèbre (et ô combien copié) film de Leo McCarey sorti en 1957.

Vouloir à tout prix casser le moule d’un genre cinématographique souvent ridiculisé, déjà l’effort semble louable et on est partant. Drame sentimental, vous dites? Quoi, ça vous fait soudainement frémir? Tremblez, car la réalisatrice française Tonie Marshall (Venus Beauté institut) s’y attaque avec Au plus près du paradis, un "dramédie" sentimental qui prend pour matériau de base An Affair To Remember, le célèbre (et ô combien copié) film de Leo McCarey sorti en 1957.

Flanette (Catherine Deneuve), accro dudit film, oeuvre dans les galeries d’art. Bernard (Bernard Le Coq), une vieille connaissance, lui ramène à la mémoire le souvenir d’un ancien amant qui lui donnera rendez-vous à New York. Trouvant une excuse, elle fait le voyage. Là-bas, il y a Matt (William Hurt), le photographe d’art qui n’a pas l’oeil que dans son objectif.

Bien entendu, Marshall télégraphie sciemment les situations. Il faut être idiot pour ne pas voir arriver Hurt en supposée contrepartie parfaite. On est pourtant déçu que son personnage soit si franchement désagréable. Séducteur outrancier, alcoolo sur les bords et ultra-sûr de lui. Deneuve, mal contrôlée, étale en vrac l’entièreté de son registre d’actrice, et on supporte mal la scène de grimaces japonaises en kimono, totalement gratuite et sans lien… Comme d’ailleurs la majeure partie du film, à Paris. On a beau supplier Marshall d’arrêter, elle en remet. Surtout dans le resto où les gens répètent en choeur une chanson commencée par Hurt. Risible et passablement décousu. Avec ce film, le celluloïd éclate dans tous les sens; c’est encore beau qu’on ne soit pas blessé.

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