Rivières d'argent : En liquide
Cinéma

Rivières d’argent : En liquide

Dame Nature fut particulièrement généreuse envers notre géographie, en la criblant d’innombrables lacs et rivières. Elle nous donne de l’eau douce et l’occasion de mettre ses cours d’eau en esclavage, de les harnacher à des barrages pour produire de l’électricité. Le documentaire de Michel Gauthier, Rivières d’argent, nous apprend que depuis mai 2001, le gouvernement a donné à des promoteurs privés la possibilité d’exploiter 36 chutes et rapides sur 24 rivières du Québec pour un total de 450 mégawatts par année. Or, Hydro-Québec en produit 32 000. Pourquoi alors amorcer des projets d’envergure minime qui, selon certains, nuiraient à l’équilibre écologique? Une polémique que Gaston Lepage tente d’expliquer, en narrateur actif à la Richard Desjardins.

Dame Nature fut particulièrement généreuse envers notre géographie, en la criblant d’innombrables lacs et rivières. Elle nous donne de l’eau douce et l’occasion de mettre ses cours d’eau en esclavage, de les harnacher à des barrages pour produire de l’électricité. Le documentaire de Michel Gauthier, Rivières d’argent, nous apprend que depuis mai 2001, le gouvernement a donné à des promoteurs privés la possibilité d’exploiter 36 chutes et rapides sur 24 rivières du Québec pour un total de 450 mégawatts par année. Or, Hydro-Québec en produit 32 000. Pourquoi alors amorcer des projets d’envergure minime qui, selon certains, nuiraient à l’équilibre écologique? Une polémique que Gaston Lepage tente d’expliquer, en narrateur actif à la Richard Desjardins.

Dans la lignée docu social environnemental, Rivières d’argent cerne mieux son sujet que Bacon, le film, d’Hugo Latulippe, et les intervenants – citoyens et artistes de la coalition Adoptez – ont contribué à faire changer la politique gouvernementale depuis que le film circule aux quatre coins du Québec. On aime les explications éclairées de Louis-Gilles Francoeur en extase devant les chutes de Sainte-Ursule, devisant sur la boulimie énergivore des Américains comme cause probable de notre expansion hydroélectrique. Une citoyenne lance qu’on ne peut troquer la nature contre de l’argent, et un autre déclare qu’il n’y a plus rien de sacré. On comprend surtout que les régions n’y gagneraient pas économiquement, et seules ces entités privées pomperaient le liquide de cette opération. Gauthier, circonspect et concentré, ne frappe pas de rochers dans les rapides de son sujet, qu’il traite avec sérieux sans déborder dans la longueur. Il est bien heureux que le gouvernement ait récemment fait avorter ces projets grâce aux pressions de ces groupes…

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