FIFA : Trois petits jours et puis s'en vont
Cinéma

FIFA : Trois petits jours et puis s’en vont

Plus que trois jours pour vous précipiter à ce FIFA riche et dodu de films. Voilà un dernier tour d’horizon:Il y a huit ans, les corps d’un prêtre, d’une belle jeune femme rousse, incarnation parfaite de l’idéal irlandais, et de son fils de trois ans ont été retrouvés dans une forêt d’Irlande. Ébranlée par ce triste fait divers, la controversée – et très exaltée – écrivaine Edna O’Brien en a tiré un roman. Sur les lieux du crime, elle défend avec passion sa démarche et rencontre des proches des victimes et de l’assassin, un jeune homme ordinaire marqué par la mort de sa mère. D’un lyrisme morbide, Murder in the Forest – Edna O’Brien, de Nadia Haggar, se situe entre la chronique judiciaire et la réflexion littéraire.  Triste.

Plus que trois jours pour vous précipiter à ce FIFA riche et dodu de films. Voilà un dernier tour d’horizon:

Il y a huit ans, les corps d’un prêtre, d’une belle jeune femme rousse, incarnation parfaite de l’idéal irlandais, et de son fils de trois ans ont été retrouvés dans une forêt d’Irlande. Ébranlée par ce triste fait divers, la controversée – et très exaltée – écrivaine Edna O’Brien en a tiré un roman. Sur les lieux du crime, elle défend avec passion sa démarche et rencontre des proches des victimes et de l’assassin, un jeune homme ordinaire marqué par la mort de sa mère. D’un lyrisme morbide, Murder in the Forest – Edna O’Brien, de Nadia Haggar, se situe entre la chronique judiciaire et la réflexion littéraire. Triste.

Osez satisfaire la "fashion victim" en vous en découvrant le suave photographe jet-set complètement obsédé par la beauté des stars avec Mario Testino: Diana’s Favourite Photographer, de Louise Hopper. Un film à l’égal d’un magazine de mode: glamour, glacé et, ô combien, superficiel. Évidemment, c’est plein de célébrités. Et la "princesse top modèle" dans tout ça? On en parle durant 30 secondes! Plaisir coupable garanti.

La Valentine dont il est question dans le court documentaire rigolo et yé-yé de Danielle Schirman n’est pas celle de Maurice Chevalier mais celle d’Olivetti. Pour les nostalgiques de la mignonne machine à écrire portable rouge. D’Heinz Peter Schwerfel, Alex Katz: Éloge du style s’avère un documentaire qui ressemble à l’artiste qu’il dépeint: froid et distancié. Fascinant tout de même de voir le peintre à l’oeuvre.

Noyé d’images de la mer dans toutes ses humeurs, "La Mer" by Claude Debussy, d’Andy King-Dabbs et Peter Maniura, se veut une analyse du chef-d’oeuvre du compositeur français. Le résultat est plutôt didactique, mais le chef d’orchestre, Yan Pascal Tortelier, ne manque pas d’humour. En prime, un concert de la BBC Philharmonic.

David Thomson signe un passionnant documentaire très fouillé et regorgeant de commentaires allumés sur la vie et l’oeuvre de l’éternel rival de Picasso, Henri Matisse. Dans Matisse, le réalisateur retrace l’enfance de l’artiste, ses débuts à Paris et sa découverte de la lumière méditerranéenne; puis ses voyages au Maroc, son séjour à Nice et ses dernières oeuvres. Éternellement enrichissant.

En vrac, d’autres films qu’on n’a pas vus mais qui titillent encore notre curiosité: Les Gratte-ciel de Moscou, d’Alexander Krivonos sur l’architecture moscovite sous Staline, pas aussi sombre qu’on imagine; Making "The Misfits", de Gail Levin, démystifie le tournage du film de John Houston et permet de revoir les stars qui allaient disparaître peu après; Rossellini-Bergman, Under the Volcano, de Nino Bizzarri, raconte le tournage de Stromboli, durant lequel a débuté l’idylle du mythique couple; dans Simenon en Amérique, Guy Simoneau retrace l’itinéraire du père de Maigret qui, de 1945 à 1955, a parcouru l’Amérique, du Québec au Connecticut; enfin, une occasion rare de découvrir l’oeuvre de cette grande artiste que fut Camille Claudel, un film de Dominik Rimbault. Bref, nous aurions aimé tout voir…

Jusqu’au 23 mars.