Profession: hôtesse de l'air : Air Kitsch
Cinéma

Profession: hôtesse de l’air : Air Kitsch

Le titre original de Profession: hôtesse de l’air, A View from the Top, vend la totalité du dernier film du Brésilien-Californien Bruno Barreto (Bossa Nova, Dona Flor et ses deux maris): pas de surprise, tout est catégoriquement expliqué pour la sécurité des spectateurs à bord de ce gros engin hollywoodien volant à altitude nuages rose bonbon. Non seulement plane la certitude que le rêve deviendra réalité, mais comme tout périple, ce n’est pas la destination qui importe mais le voyage. Voilà une de ces oeuvres conscientes d’elle-même et qui s’assume.

Le titre original de Profession: hôtesse de l’air, A View from the Top, vend la totalité du dernier film du Brésilien-Californien Bruno Barreto (Bossa Nova, Dona Flor et ses deux maris): pas de surprise, tout est catégoriquement expliqué pour la sécurité des spectateurs à bord de ce gros engin hollywoodien volant à altitude nuages rose bonbon. Non seulement plane la certitude que le rêve deviendra réalité, mais comme tout périple, ce n’est pas la destination qui importe mais le voyage. Voilà une de ces oeuvres conscientes d’elle-même et qui s’assume.

Donna Jensen (Gwyneth Paltrow) désire absolument quitter sa famille de morons dysfonctionnels depuis qu’elle a lu le best-seller d’une ex-hôtesse de l’air, Sally Weston (Candice Bergen, sorte de reine kitsch top classe). Maintenant elle sait comment faire pour sauter sur l’escalier roulant de l’ambition, département lignes aériennes. En route vers le bonheur, elle croise deux hôtesses aux formes bondissantes (Kelly Preston l’expérimentée, et Christina Applegate, la poseuse) et un gentil garde-pêche compréhensif (Mark Ruffalo) en mal de réalisation personnelle.

Sur le ton de la comédie légère de filles au scénario arachnéen, ce film garde une vitesse de croisière sans poches d’air et sans escales aux endroits inopportuns. Barreto n’ennuie pas, sauf que le personnage de Mike Myers, un instructeur de vol, fait des pieds et des mains et de l’oeil (son strabisme est une source de gags à la Austin Powers) pour voler la vedette. Étranges parenthèses qui détonnent avec le reste. Pour le plaisir de nos yeux, les costumes de Mary Zophres, en déclinaisons pastel, fuchsia fauves et autres motifs, sont à eux seuls un spectacle inouï. Costumes qui prennent leurs justes mesures quand Donna reluque les superbes tailleurs de trois hôtesses chics et les compare avec sa tenue de vinyle ajustée aux couleurs criardes. Bien entendu, les moments sentimentaux ne feront pleurer personne, et ajoutez à cela des chansons pop archi-connues magnifiant le racoleur de la situation. Mlle Paltrow se défend bien, à l’aise aux commandes de cette rêveuse, estampillant le passeport de son évolution comme autant d’étapes vers la réussite. En somme, Profession: hôtesse de l’air est semblable à du gros maïs soufflé rose. Il s’agit maintenant de savoir si l’estomac peu accepter cette ample ration de sucre et de colorant…

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