Quelqu'un de bien : Frères de sang
Cinéma

Quelqu’un de bien : Frères de sang

Après avoir massacré Victor Hugo dans le plus que navrant Quasimodo d’el Paris, le comédien Patrick Timsit récidive derrière la caméra en s’attaquant à un thème vieux comme le monde, celui de la rivalité entre frères. Road-movie burlesque, Quelqu’un de bien raconte la "triste" histoire de Pierre (Timsit) qui, n’ayant plus que quatre mois à vivre, se voit forcé de renouer avec son frère Paul (José Garcia, de La vérité si je mens!), à qui il n’a pas parlé depuis 10 ans, afin de lui demander une partie de son foie. Malgré le pathétique de la prémisse, Timsit et ses comparses scénaristes Jean-François Halin et Jean-Carol Larrivé ont concocté un cocktail de situations des plus loufoques où l’on fait de gros pieds de nez à la mort. Toutefois, à l’image du débonnaire comédien, l’exercice s’avère excessif.

Après avoir massacré Victor Hugo dans le plus que navrant Quasimodo d’el Paris, le comédien Patrick Timsit récidive derrière la caméra en s’attaquant à un thème vieux comme le monde, celui de la rivalité entre frères. Road-movie burlesque, Quelqu’un de bien raconte la "triste" histoire de Pierre (Timsit) qui, n’ayant plus que quatre mois à vivre, se voit forcé de renouer avec son frère Paul (José Garcia, de La vérité si je mens!), à qui il n’a pas parlé depuis 10 ans, afin de lui demander une partie de son foie. Malgré le pathétique de la prémisse, Timsit et ses comparses scénaristes Jean-François Halin et Jean-Carol Larrivé ont concocté un cocktail de situations des plus loufoques où l’on fait de gros pieds de nez à la mort. Toutefois, à l’image du débonnaire comédien, l’exercice s’avère excessif.

Dès que Paul accepte (très rapidement) de rendre service à Pierre, s’ensuit une virée des centres de santé de la côte Atlantique (Paul étant vendeur de produits de thalassothérapie). Tout y sera prétexte à la fête, à la drague et aux prises de bec. Pas une fois on n’effleurera le drame, sinon lors d’une petite scène silencieuse où Paul découvre que Pierre cache les ravages de la maladie sous du fond de teint. Par pudeur sans doute, jamais les deux frères ne s’attendriront vraiment sur leur sort; au contraire, ils repousseront violemment ou contourneront avec force humour (trop souvent vulgaire et surtout très macho) les moments propices à l’épanchement. Sous leur carapace de bouffons forts en gueule, les deux hommes démontreront une tendresse fraternelle bien virile, faite de brusquerie et de maladresse.

En faisant louvoyer ainsi ses personnages, Timsit donne l’impression que le sujet lui échappe. Plutôt que de se concentrer sur l’urgence de vivre de Pierre et les motivations de Paul, le scénario dérape en tous sens afin de faire place aux magouilles sans intérêt des deux frères, pour finalement s’écraser sur une conclusion bâclée. Restent la remarquable complicité du duo d’acteurs et la générosité de Timsit, qui offre à Garcia un rôle à la démesure de son talent. Devant son partenaire au faciès impassible à la Buster Keaton, Garcia dévoile toute la fragilité de son personnage ringard sans jamais rien perdre de sa drôlerie.

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