Confidence : Magouilles à Manhattan
Cinéma

Confidence : Magouilles à Manhattan

Baignant dans son sang, le charmant truand Jake Vig (Edward Burns) raconte de sa sensuelle voix rauque les trois dernières semaines de sa vie. Mal lui a pris le jour où il a extorqué des milliers de dollars à l’un des protégés du psychotique malfrat Winston King (Dustin Hoffman)… Pour se sortir du pétrin, Jake a alors proposé au King de le rembourser en escroquant un banquier lié au crime organisé. Flanqué de ses fidèles sbires et d’une pickpocket sexy (Rachel Weisz), Jake voit ses plans menacés d’échouer lorsqu’il se retrouve avec l’homme de main du King et un agent du FBI (Andy Garcia) dans les pattes. Tout le monde suit?

Baignant dans son sang, le charmant truand Jake Vig (Edward Burns) raconte de sa sensuelle voix rauque les trois dernières semaines de sa vie. Mal lui a pris le jour où il a extorqué des milliers de dollars à l’un des protégés du psychotique malfrat Winston King (Dustin Hoffman)… Pour se sortir du pétrin, Jake a alors proposé au King de le rembourser en escroquant un banquier lié au crime organisé. Flanqué de ses fidèles sbires et d’une pickpocket sexy (Rachel Weisz), Jake voit ses plans menacés d’échouer lorsqu’il se retrouve avec l’homme de main du King et un agent du FBI (Andy Garcia) dans les pattes. Tout le monde suit?

Ils sont bien bavards, les malfrats imaginés par le nouveau venu prometteur Doug Jung et mis en scène par l’inégal James Foley (Who’s That Girl?, Glengarry Glen Ross). Encore plus bavards que chez Tarantino. À tel point qu’on se demande bien s’ils se décideront enfin à passer à l’action. Grossiers aussi, conjuguant le verbe fuck à tous les temps. Heureusement, les répliques sont incisives et toujours bien envoyées. De fait, on ne s’ennuie pas lors des dîners d’affaires du chic escroc, où magouilles et trahisons, judicieusement apprêtées par Jung, se retrouvent au menu du jour. L’accumulation des plans cadrés serré sur les arnaqueurs, très souvent surpris à comploter autour d’une table, suggère une tension très palpable entre les convives qui ont tout intérêt à se méfier les uns des autres. Et que ce soit un léger haussement du sourcil ou un furtif battement de cils, la moindre expression devient aussi importante qu’une confidence soutirée avec ruse. Malgré l’apparente inaction des malfaiteurs, Confidence recèle de nombreux rebondissements.

Pourtant, on reste sur notre appétit devant cet élégant thriller aux couleurs sombres et riches. Contrairement à Soderbergh pour Ocean’s Eleven, James Foley n’a pas su tirer pleinement avantage de sa distribution en béton. Andy Garcia méritait grandement un personnage plus étoffé; Dustin Hoffman cabotine à la manière des Nicholson et De Niro en se parodiant dans des productions mineures; et Rachel Weisz se révèle davantage biche farouche que femme fatale. Égal à lui-même, Ed Burns s’avère plus séduisant que convaincant. Pour faire passer cette faiblesse, on prétend que son personnage cache habilement ses émotions. La belle excuse…

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