Gerry : Prisonniers du désert
Le type a fait comme on lui demandait. Il a grandi dans Hollywood, de My Own Private Idaho à Finding Forrester, en passant par To Die For et Good Will Hunting. Mais tout comme il a eu envie de colorer Psycho, Gus Van Sant vient de montrer qu’il avait encore une voix personnelle dans l’usine à saucisses. Une voix presque dissonante pour un réalisateur aussi connu: Gerry, qu’il a présenté à Toronto (seul festival qui lui ait remis un prix), est un exercice de style. Rien d’hermétique, mais quand même du pur et dur. Assez pour se rappeler que le cinéma n’est pas une entreprise de distraction standardisée. C’est un trip. Un haïku en images et un très beau film.