L'art qui fait boum! : Côté courts
Cinéma

L’art qui fait boum! : Côté courts

La Triennale de la relève québécoise en art, L’art qui fait boum!, propose cette année un volet courts métrages. Qui sont les nouveaux talents à surveiller? Parmi les 15 courts métrages à l’affiche au Marché Bonsecours, signalons plusieurs réussites. Jean-François Asselin, avec Déformation personnelle, démontre qu’il devrait recevoir du financement au plus vite pour réaliser un long  métrage.

La Triennale de la relève québécoise en art, L’art qui fait boum!, propose cette année un volet courts métrages. Qui sont les nouveaux talents à surveiller? Parmi les 15 courts métrages à l’affiche au Marché Bonsecours, signalons plusieurs réussites. Jean-François Asselin, avec Déformation personnelle, démontre qu’il devrait recevoir du financement au plus vite pour réaliser un long métrage. Ce jeune réalisateur de 29 ans, qui a aussi élaboré la très remarquée Petite Histoire d’un homme sans histoire (qui lui a valu le prix Claude-Jutra du cinéaste de la relève), fait preuve d’une capacité indéniable à faire rire et réfléchir en même temps. Une simple rencontre amoureuse est le prétexte à un questionnement sur les identités. Cela pourrait sembler bien rébarbatif, mais c’est tout simplement extraordinaire. Son film prouve qu’il a un sens de la concision et de l’invention assez remarquable.

Avec Les Frères Morle, Robin Aubert et Daniel Grenier se réapproprient le road movie. Les auteurs nous rappellent que partir est une manière de ne pas avoir à ressentir l’abandon que les autres nous font subir. Très bien démontré. Dans Pas de deux, Christine Asfar et Francis Lussier nous racontent comment l’amour est rarement une rencontre… On se croise, on s’attend, on se rate, on se méprend, on croit comprendre: au bout du compte, on parle souvent à soi-même.

Le film de Yan Lanouette Turgeon Il faut boire pour le croire, qui a déjà été présenté à la télévision (ARTV) dans le cadre du concours Objectif Lait, fait astucieusement dans le féerique; tout comme le film de Marie Hélène Panisset. Certains pourront peut-être reprocher au film de Panisset son côté fleur bleue et un peu kitsch. Ce serait cependant faire fi du ton ironique qui s’y cache. Mario Saint-Amand, avec sa voix de tombeur, y effectue une narration remarquable ainsi qu’un rôle de prince charmant qui se métamorphose presque en belle au bois dormant. Beau retournement.

Côté vidéo d’art, Jean-Antoine Charest et Cynthia Edorh retiennent l’attention. Le premier a réalisé un long plan-séquence où l’oeil du spectateur descend lentement la façade d’un immeuble du Vieux-Montréal. Le tout devenant métaphore de la vie. La seconde oppose avec grande efficacité le monde d’un macho qui n’en finit plus de discourir, qui veut juste des filles avec des gros seins, à des images brèves mais intenses de filles. Ces films sont présentés en continu tout au long de la journée, jusqu’au 8 juin, au Marché Bonsecours.

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