T3: Rise Of The Machines : Jamais deux sans trois

Arnold Schwarzenegger

reprend l’habit de l’androïde impassible, croisant les doigts pour que ça marche, une fois de plus. Une valeur sûre pour réactiver sa carrière en déclin.

Bien évidemment le scénario tient en deux lignes: John Connor (Nick Stahl de In the bedroom), maintenant dans la vingtaine, croise à nouveau le chemin du Terminator, téléporté du futur pour le protéger à tout prix d’une autre machine assassine. Elle porte le numéro de série T-X, une amélioration notable du dernier modèle, une version jeune femme féline (Kristanna Loken). Il ne reste qu’à regarder les gros morceaux d’actions s’empiler dans une poursuite pour sauver le monde d’un logiciel conscient de lui-même.

Il est surprenant de voir que malgré tout Mostow se débrouille bien et fournit une oeuvre directement dans le sillage de celles de Cameron sans toutefois égaler son talent, ce qui était prévisible. Il continue tout bonnement à appliquer ce qui fonctionnait: Schwarzenegger répand d’autres répliques mémorables pour faire rire, il tend le bras vers des indésirables, et dit "Parle à la main"; les poursuites de voitures sont aussi grosses qu’on l’espérait, une gigantesque grue mobile joue à l’auto-tamponneuse avec un camion de pompier; la menace du "jour du jugement" pèse encore lourdement et on trouve le temps d’inclure une héroïne en route, Kate (Claire Danes). La musique primale de Brad Fiedel nous manque, car celle de Marco Beltrami cogne en sourdine. L’humour prend beaucoup (trop?) de place, signe que la série s’essouffle, et il manque de drame, d’ébahissement dans les affrontements, qui pourraient nous donner des frissons lorsque la terminatrix fonce sur les protagonistes. N’empêche que pris hors de la série, T3 deviendrait un film d’action exemplaire.

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