Festival Comédia : L'union fait la farce
Cinéma

Festival Comédia : L’union fait la farce

Rire à gorge déployée en faisant fi des frontières, en sachant que cet état euphorique est commun à tous. Comédia relève une fois de plus ce défi, en s’associant pour la deuxième fois au festival Juste pour rire, présentant du 10 au 20 juillet une sélection tous pays, tous azimuts et bien ventripotente.

La programmation du Festival Comédia 2003 est alléchante, toute garnie de 25 longs métrages et 40 courts métrages, ceux-ci regroupés en trois sections: Tout courts! pour la francophonie, Eat my shorts! versant anglophone et le séduisant Eat my twisted short!, format bilingue et destiné à un public adulte prêt aux pires excès.

Don Lobel, le directeur de la programmation depuis deux ans, se donnait comme prérogative de souligner la personnalité comique de chaque pays inclus. Dûment triées parmi une vaste sélection, les 25 comédies choisies tentent de refléter cette singularité, cette signature propre à chaque culture. Venant du Brésil, Séparations de Domingos de Oliveira, traite d’un couple en rupture dont l’homme est plus âgé que la femme. Mortadelo & Filemon de Javier Fesser, met en scène les personnages BD les plus célèbres de l’Espagne, gros succès là-bas, façon Astérix. On salive sur The Hebrew hammer de Jonathan Kesselman, une sorte de parodie de Shaft et de Superfly, où le héros d’action est un Juif hassidique: tresses boudinées, à l’attaque! L’Italie n’est pas en reste avec son meilleur box-office de l’an dernier: La légende de Al, John et Jack de Massimo Venier, un pot-pourri de crimes et de héros inspirés des frères Marx. Le film d’ouverture est Mon idole, réalisé et interprété par Guillaume Canet, une parabole grinçante sur les dessous du vedettariat français. De la même contrée, on a Laisse tes mains sur mes hanches de Chantal Lauby, grivoiseries et bel esprit au rendez-vous. Et notre curiosité s’anime devant le documentaire sur la stupidité humaine, Stupidity, du Canadien Albert Nerenberg.

Pour Danny Lennon, programmateur du volet courts métrages (plus connu pour les soirées Prends ça court!), il était clair qu’il devait s’adresser au plus large public possible tout en ne gardant que la crème de la crème de son immense "banque" de courts. Heureux de l’engouement grandissant des gens pour ce format sympathique. Du Danois Hans Peter Moland, on a L’union fait la force, grand prix à Clermont-Ferrand. Une tête vagabonde erre dans un cirque à la recherche d’un corps, dans The truth about head, primé au World short film festival de Toronto. Deux réalisations du tonnerre provenant des Kino montréalais: Vie de trappeurs et Tastovul, et le saisissant Déformation personnelle de Jean-François Asselin. Pour couronner cette ribambelle enjouée, deux minutes de Wallace & Gromit’s Cracking contraptions. Le bonheur! De quoi se repaître allègrement, surtout qu’ils sont rassemblés en trois blocs de deux heures présentés six fois chacun. Pour les nostalgiques, la Cinémathèque présente une rétrospective Bourvil. Et le 18 Juillet au Cinéma du parc, Carl Reiner présentera en personne The man with two brains, datant de 1983. Un programme riche, à consommer sans restriction, car la rigolade garde en bonne santé.

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