The League of Extraordinary Gentlemen : Littérature comparée

Prenez sept grandes figures de la littérature du 19ème siècle: Allen Quatermain (Sean Connery) de Henri Rider Haggard, le Capitaine Nemo (Naseeruddin Shah) de Jules Vernes, Miss Mina Harker (Peta Wilson) de Bram Stocker, Docteur Henry Jekyll (Jason Flemyng) de Robert Louis Stevenson, l’homme invisible (Tony Curran) de H.G Wells, Dorian Gray (Stuart Townsend) d’Oscar Wilde et Tom Sawyer (Shane West) de Mark Twain. Vous avez là La Ligue des gentleman extraordinaires.

Adapté de la bande dessinée d’Allan Moore (From Hell), le dernier film de Stephen Norrington (Blade) est un heureux mélange entre Batman, Indiana Jones et Hulk. De quoi satisfaire un public en quête d’aventures et de sensations fortes. La Twentieth Century Fox n’a pas lésiné sur les moyens (80 millions de dollars) et c’est réussi. Les effets spéciaux s’enchaînent à une vitesse foudroyante. Les décors sont impressionnants. Le Nautilus du capitaine Némo, fabuleux palais sous les mers, nous entraîne de Londres à la Mongolie, en passant par Venise. Bref, tout va vite. Impossible de s’ennuyer.

Qui plus est, le scénariste James Dale Robinson réunit ces personnages éclectiques de manière intelligente en leur donnant relief et envergure. Dorian Gray et Tom Sawyer ont été ajoutés lors du travail d’adaptation. Sawyer a certainement été ajouté pour plaire à un public américain. Or il est habilement intégré à l’histoire et apporte un regard rafraîchissant, souvent drôle, sur ces personnages très british. Le film a d’autant plus de mérite qu’il échappe au traditionnel univers manichéen, ces superhéros n’étant autre que de monstrueux vampires, pirates, schizophrènes, luttant contre la mise en place d’une armée de destruction massive. Un film qui propose la littérature pour sauver la civilisation.

Voir calendrier

Cinéma à l’affiche