School of Rock : L’étrange Monsieur Jack…

À quel point Dewey vous ressemble-t-il?

Dewey est très près de Jack – je vais faire référence à moi à la troisième personne. Sa situation est plus désespérée, même si j’ai passé à travers ça aussi: lorsque j’étais plus jeune, j’avais aussi super envie d’avoir le rock dans ma vie. Dewey, par contre, n’a pas remporté beaucoup de succès. Et il ne pourrait pas vivre sans rock: il sauterait en bas d’une colline ou d’un pont. J’adore le rock, mais si je ne pouvais pas en faire, ou si personne ne voulait m’écouter, je ferais autre chose, autre chose d’artistique. Comme des films. Ou du gribouillage. Je suis un gribouilleur professionnel, je parie que vous ne le saviez pas. Je suis une triple menace.

Avez-vous eu votre mot à dire dans la musique de School of Rock?
J’ai eu plusieurs décisions à prendre quant à la musique. Si ça devait sortir de ma bouche, si j’allais le chanter ou le jouer; je voulais m’assurer que ça laisserait les gens sur le carreau. Si la musique avait été mauvaise, ç’aurait été un désastre sur plusieurs fronts. J’ai éprouvé beaucoup de stress. Une bonne quantité de sueur de craque.

Richard Linklater a également eu de bonnes idées. Il a choisi la plupart des pièces que je n’ai pas chantées. Comme dans le montage. Tout ce punk-rock des années 70 et 80, c’est du Linklater tout craché. Il est un peu plus évolué que moi côté goûts musicaux. Je suis un gars un peu plus heavy métal/rock progressif; il est davantage un fana de punk-rock obscur.

Mike White a écrit le scénario spécifiquement pour vous, mais comment Linklater a-t-il fait son entrée dans le projet?
Une fois le scénario terminé, il y avait des discussions afin que ce soit Mike qui réalise le film. Mais ce n’était pas évident. C’est un film à gros budget, alors le studio n’aurait pas accepté. Lorsqu’il a été question de Rick, Mike et moi étions vraiment excités parce qu’il a vraiment de super films à son actif. Et tout particulièrement pour School of Rock, il y avait Dazed and Confused, qui contenait beaucoup de rock. Même si les jeunes étaient plus vieux, c’était le même genre. Nous savions qu’il n’était pas de ces réalisateurs qui donneraient une tournure quétaine au film. En fait, tous les films pour enfants ces temps-ci sont merdiques. À cause de la censure. Les gens sont hyper-sensibles en ce qui concerne les enfants et ne veulent rien dire. Vous ne pouvez donc pas être drôle. Nous voulions faire quelque chose qui serait un genre de retour à l’époque où les films pour enfants cassaient la baraque, comme The Bad News Bears ou Willy Wonka ou même Meatballs, des trucs du genre. Je souhaitais débarquer avec mon artillerie lourde, je ne voulais pas être mou. Dans The Bad News Bears, Walter lance des cannettes de bière vides par la tête des enfants. Je ne considère pas ce film comme un film pour enfants, mais plutôt comme un film génial.

Comment était-ce de travailler avec tous ces enfants, qui jouent réellement de la musique dans le film?
Je suis probablement le pire musicien du film!

Voir calendrier Cinéma Exclusivités