A Problem With Fear : Film de peurs
Vous craignez les ascenseurs, les escaliers roulants et le métro comme la peste? Pour Laurie Harding (Paulo Costanzo), le héros du film A Problem With Fear, comme pour des milliers de gens, ces peurs les plus banales en viennent à empoisonner la vie. Comment arriver à les surmonter? Telle est la question que pose le réalisateur albertain Gary Burns dans cette coproduction Alberta-Québec.
Laurie Harding, un jeune garçon tout ce qu’il y a de plus normal, est hanté par les nombreuses peurs qui régissent sa vie. Que ce soit l’ascenseur, le métro (très beaux plans du métro montréalais), les escaliers roulants, la rue qu’il doit traverser et surtout l’engagement, toutes ces frayeurs se sont tranquillement incrustées dans son quotidien et causent bien des maux de tête à ses proches. Sa soeur Michelle (Camille Sullivan) doit l’accompagner chaque matin à son travail au centre commercial tandis que sa copine Dot (Emily Hampshire) se charge de le ramener sain et sauf à la maison.
Le jeune angoissé devient donc le candidat idéal pour tester le Early Warning 2 Safe System, un nouveau gadget comprenant un ordinateur personnel qui émet une sonnerie stridente lorsque l’utilisateur ou son entourage court un danger, ainsi qu’un bracelet qui ressent les peurs et alerte la centrale de Global Safety. Mais le système ne semble pas fonctionner convenablement puisque Laurie assiste à de nombreux incidents mettant en scène ses peurs les plus intimes. Serait-il l’élément déclencheur de toutes ces catastrophes qui s’abattent sur la ville telle une tornade? C’est du moins ce que croit Erin (Willie Garson), un employé de Global Safety, qui est convaincu que Laurie expose la population à ses propres peurs.
A Problem With Fear, quatrième long métrage de Burns (The Suburbanators, Kitchen Party), repose sur une idée intéressante qui aurait pu être mieux exploitée. Si le film débute de belle façon en piquant notre curiosité dès les premiers instants, il s’essouffle rapidement pour devenir carrément ennuyant dans la dernière demi-heure. Heureusement, le jeu des comédiens parvient à sauver la mise. Paulo Costanzo, déjà vu dans 40 Days and 40 Nights, rend parfaitement l’angoisse éprouvée par Laurie tandis qu’Emily Hampshire nous fait rigoler à quelques occasions en incarnant une Dot fort attachante. À voir en vidéo, ne serait-ce que pour encourager une production canadienne.
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