Jean-Nicolas Verreault : Dans la mire
Le film contient de nombreuses scènes sensuelles. A-t-il été difficile de vous dévoiler ainsi à l’écran?
Ce n’est jamais plaisant de faire ce genre de scène. Il n’y a rien de naturel là-dedans. Tu veux toujours savoir… comment ça va être filmé, ce qui sert l’histoire, pour que ce ne soit pas gratuit… L’important, c’est d’être capable de se détendre. D’arriver à décrocher aussi… Je pense qu’il faut beaucoup désamorcer par l’humour.
Quelle impression gardez-vous de ce tournage?
C’est un pas de plus dans ma carrière de comédien. Je considère que je suis allé plus loin que certaines choses que j’avais faites auparavant, ne serait-ce qu’au niveau émotif… Ç’a été un tournage difficile, par rapport à ce que je m’étais imposé… Puis au bout du compte, c’est un film que j’ai aimé. Évidemment, comme n’importe quel autre film, s’il y avait eu un peu plus de budget et un peu moins de contraintes, je pense que Rudy aurait pu aller encore plus au bout de ce qu’il voulait faire. Par contre, je crois qu’il est arrivé à un résultat très intéressant. C’est un film intelligent, particulier, qui a une touche européenne. Un véritable thriller psychologique.
Que trouvez-vous de plus difficile dans ce métier?
C’est de plus en plus difficile de me voir à l’écran. J’ai de la misère à me distancier de ce que je fais. Par contre, je trouve que c’est un exercice nécessaire… Ça me permet d’essayer de m’améliorer à chaque fois. Mais c’est fatigant… Tu ne vois pas nécessairement l’histoire, tu ne vois pas ce que tu fais de bon, tu vois juste ce que tu fais de mauvais… Ceci étant dit, je ne suis pas du tout tanné de faire ce métier. J’ai de plus en plus de plaisir. Mais me voir? Des fois je m’en passerais…