Le Papillon bleu : La force de vivre
Inspiré d’un fait vécu, le nouveau film de LÉA POOL s’aventure sur les sentiers d’un parcours initiatique jalonné de courage, d’espoir et d’ouverture à l’Autre.
Pete (Marc Donato), petit garçon vif et courageux, est atteint d’une tumeur au cerveau. Les médecins ne lui donnent plus que quelques mois à vivre. Assis dans son fauteuil roulant, il observe les enfants dans la rue et s’interroge: "Pourquoi moi?" Son seul réconfort, il le trouve auprès des insectes: libellules, scarabées, coléoptères… auxquels il voue une véritable passion. Le jeune garçon chérit un rêve ultime: capturer le Morpho bleu, papillon extraordinaire vivant dans les forêts tropicales d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Élevant son fils toute seule, Teresa (la belle Pascale Bussières) tâche de persuader Alan Osborne (William Hurt), entomologiste de renom, de réaliser le dernier souhait de Pete. Plutôt cynique, le scientifique se renfrogne, mais finit par les entraîner dans un voyage qu’ils ne sont pas près d’oublier.
Inspiré d’un fait vécu par le Québécois Georges Brossard, entomologiste et fondateur de l’Insectarium de Montréal, Le Papillon bleu est un merveilleux film à voir en famille. La réalisatrice Léa Pool (Anne Trister, Emporte–moi, Lost and Delirious…) s’est éloignée des sentiers qu’elle connaît bien – les thèmes de l’errance, de la folie, de l’exil – pour nous offrir une fable humaniste où l’espoir et le rêve se font nourriture du cœur. Le battement d’ailes du Morpho bleu, c’est d’abord et avant tout le mystère de la vie. Plus qu’une ultime chasse au papillon, il s’agit donc pour Pete et Alan d’un voyage initiatique qui leur permettra de grandir, de s’ouvrir au monde, de l’accepter pleinement.
Tourné au Costa Rica, le film n’a de cesse de chanter les beautés de la faune et de la flore. Scarabées, papillons argentés, mante religieuse… les insectes de la forêt sont rendus par des plans macroscopiques, comme s’il s’agissait d’un film sur la nature. Du rouge éclatant des fleurs du paradis à la verdure luxuriante, en passant par les becs dorés des oiseaux, la photographie de Pierre Mignot embrasse les merveilles de cet univers. Un beau moyen de sensibiliser la jeunesse aux mille et une splendeurs dont regorge la planète.
Et puis il y a aussi cette ouverture à l’Autre, notre trio d’explorateurs ayant établi campement dans un petit village au milieu de nulle part. Là, on découvre un peuple qui se bat pour la conservation de sa forêt. Une culture avec ses légendes, sa médecine, ses traditions, mais surtout une hospitalité, une chaleur humaine qui a tendance à se perdre dans le monde moderne. Enrobant le tout d’une bonne dose d’humour, d’aventures et d’un brin de magie, la réalisatrice Léa Pool livre un joli film sur l’amour et la force de vivre.
Il faut croire aux miracles…
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