Dirty Dancing 2:Havana Nights : Révolution tranquille
Cinéma

Dirty Dancing 2:Havana Nights : Révolution tranquille

Le sujet, on le connaît déjà; c’est celui du premier film (et de bien d’autres encore…): par le biais de la danse et d’un premier amour, une jeune femme apprend à se connaître, accédant ainsi à l’âge adulte.

Et mis à part le fait que l’histoire se déroule ici dans le Cuba de 1958 plutôt qu’aux États-Unis du début des années 60, le schéma y demeure le même: l’héroïne (Romola Garai, I Capture the Castle), une fille à papa de style intello, s’installe avec sa famille dans un hôtel chic, où elle se fait draguer par un fils de riche, mais elle n’a d’yeux que pour un charmant employé (Diego Luna, Y Tu Mamá También) qui lui fait découvrir une nouvelle manière de danser. Puis, afin de rendre service, elle s’entraîne avec lui en vue d’un concours, ce qui ne va pas sans provoquer certaines frictions avec ses parents… Cela, plus quelques variations de statut et d’antécédents qu’on laissera au spectateur le loisir de découvrir.

Hommage ou remake, une chose est certaine, Havaa Nights suit à la lettre la recette de son prédécesseur. Ainsi, même si les personnages et leurs relations y varient un peu (tout en demeurant superficiels), même si on y ajoute un enjeu politique (qui fait tout au plus partie du décor), on garde l’impression d’une production en série. Sans compter qu’on y abandonne pratiquement les intrigues secondaires et qu’il y manque ces épreuves palpitantes censées pimenter l’ensemble. Quant à l’héroïne, elle reste insipide, tandis que la prestation de Patrick Swayze en gourou de la danse semble plaquée là et que seul Luna possède un réel charisme. En fait, on effleure tout pour laisser plus de place à la danse, avec beaucoup de séquences "vidéoclipées". Pourtant, bien que les nombreuses références aux chorégraphies du premier film puissent amuser, on n’observe aucune grande trouvaille en ce domaine. Même chose pour le traitement, similaire à celui de l’original, au point qu’on reconnaît les scènes, les plans. À ceci près que Les Nuits de La Havane, avec ses couleurs éclatantes, ses paysages à faire rêver et sa magnifique reconstitution de La Havane de l’époque, de même que sa musique aux rythmes chauds et endiablés, baigne dans une atmosphère plus festive, décontractée et torride; cubaine, quoi. Bref, un film dont l’intérêt se compare à celui de faire le même voyage dans le Sud chaque année: la musique et la danse, le soleil et la plage.

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