Festival International du Film sur l'Art : Que voir?
Cinéma

Festival International du Film sur l’Art : Que voir?

Parmi les 240 films de 30 pays au programme de la 22e édition du FIFA, le cinéphile aura l’embarras du choix. Et entre l’architecture, la danse, la musique, le théâtre, la peinture, la sculpture et la littérature, il pourra notamment en apprendre davantage sur le septième art et ses artisans. Quand le cinéma se regarde dans le miroir.

Cinéma paradiso
Ainsi, le Festival s’ouvrira sur The Life and Times of Count Luchino Visconti, d’Adam Low, un documentaire de la BBC où photographie léchée, rythme posé, musique magistrale et décors somptueux donnent au sujet des airs de mythe moderne qui lui siéent à merveille. Les lieux, surtout, y deviennent des témoins privilégiés de la vie du réalisateur. Quant au propos, il présente une mise en parallèle finement orchestrée de l’histoire et de l’œuvre du cinéaste, tout en nous laissant entrevoir sa personnalité. En ressort un tour d’horizon complet et bien dosé, ainsi qu’une interprétation personnelle de la manière dont la réalité aurait influencé une fiction elle-même réaliste. Un exercice intéressant, d’autant plus qu’il est mis en perspective par des extraits d’entrevues où le cinéaste commente ses films. Également en compétition, The Education of Gore Vidal, de Deborah Dickson, où il est surtout question des idées politiques et de l’œuvre littéraire de ce controversé auteur américain, qui a aussi été scénariste pour le cinéma (Senso, Suddenly Last Summer et Ben-Hur). Bien ancré dans le présent, le documentaire s’appuie sur une série d’entrevues réalisées en Italie (où habite Vidal depuis 30 ans) et laisse la parole à cet homme à l’humour grinçant, dont l’esprit teinte l’ensemble de l’œuvre.

Paradis artificiels
Plat de résistance en matière de cinéma, le volet "Paradis artificiels" focalisera entre autres sur différents réalisateurs: Mike Leigh (Secrets and Lies), Abbas Kiarostami (Le Goût de la cerise), Alexandre Alexeïeff (l’inventeur de l’écran d’épingles), les frères Kaufman (Dziga Vertov, L’Homme à la caméra) et, du côté canadien, Budge Crawley (The Man Who Skied Down Everest) ainsi que Michel Moreau, dont le portrait est signé Jean-Pierre Lefebvre. Également, on pourra y voir Arthur Miller, Elia Kazan,and the Blacklist: None Without Sin, de Michael Epstein, où la remise d’un Oscar à Kazan en 1999 relance la polémique entourant sa conduite à l’époque du maccarthysme, ainsi que Celluloid Dreams, de James Dunnison, qui s’intéresse aux univers très particuliers des réalisateurs David Lynch, Jean-Pierre Jeunet, Guy Maddin et les frères Quay. Sans compter que deux acteurs y seront aussi à l’honneur, soit Peter Sellers, avec The Peter Sellers Story ( As He Filmed It, un condensé de la trilogie qu’Arena lui consacrait en 1995, où l’on ne retrouve que les films qu’il a tournés lui-même avec ses propres caméras et mettant en scène sa famille, ses amis, ses collègues (Orson Welles, Sophia Loren, etc.), ainsi qu’Anthony Hopkins (… A Taste for Hannibal), dans un documentaire retraçant sa carrière à partir notamment du plateau de Red Dragon.

Lumières du Nord
Enfin, le FIFA proposera également une rétrospective sur l’art moderne des pays scandinaves à l’intérieur de laquelle on pourra voir Von Trier’s 100 Eyes, portant sur la démarche du réalisateur de Dancer in the Dark, de même qu’Ingmar Bergman on Music, où le cinéaste parle de l’influence de la musique sur sa vie et son œuvre.

Information: www.artfifa.com
Du 11 au 21 mars