Silence on court! : Ils sont fous ces Français!

Le court-métrage se porte plutôt bien au Québec. Un dynamisme qui s’explique, comme l’affirme celui que l’on peut qualifier de "bonne étoile" du court-métrage au Québec, Michel Coulombe, par le fait que "le court-métrage n’est plus perçu comme une simple carte de visite. Il est dorénavant considéré comme une œuvre à part entière". Michel Coulombe est depuis trois ans le programmateur de Silence on court!, une émission qui permet de diffuser 28 heures de télévision consacrées uniquement au court-métrage par année et un site Internet sur lequel 250 courts-métrages tournent en permanence. Depuis l’automne dernier, c’est par des programmes en salles que l’équipe de Silence on court! souhaite nous rendre accros aux courts-métrages. Car lorsqu’on y goûte, il est bien difficile d’arrêter… C’est ainsi qu’avec la collaboration d’Unifrance, un organisme chargé de la promotion du cinéma français dans le monde, nous arrive Drôles de Français!. Il s’agit de la plus grosse tournée de courts-métrages au Québec: près d’une quinzaine de villes seront visitées jusqu’à la fin mai. Le programme est constitué de 11 courts-métrages sélectionnés par monsieur Coulombe lui-même qui, inutile de le dire, s’y connaît pas mal question qualité.

Les films présentés ont ainsi tous une feuille de route impressionnante, sauf quelques-uns dont il s’agit d’une première balade à l’étranger. De nombreux prix, des nominations aux Oscars, aux Césars et des tournées dans à peu près tous les festivals possibles encensent déjà la majorité des autres. On nous propose des histoires très hétéroclites: celle du père de famille dont un DVD porno se coince dans le lecteur, tirée d’une nouvelle de Tonino Benaquista; celle d’un réalisateur pompeux qui se fait braquer en plein tournage; celle d’un couple en panne de sentiments; celle d’un coming out… Bref, une panoplie de sujets ayant l’humour comme fil conducteur. Une séance de "dilatation de la rate" bienvenue après un dur hiver, où tout le monde trouvera sans doute son compte puisque, comme l’affirme Michel Coulombe: "C’est un voyage qui nous promène d’une découverte à l’autre et nous réserve plein de surprises. Aller au cinéma, c’est prendre le risque d’aimer ou de ne pas aimer un film. Sur 11 courts-métrages, les chances sont assez bonnes que plusieurs nous plaisent!"

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