Starsky and Hutch
Cinéma

Starsky and Hutch

Un autre film vient s’ajouter à la liste des séries policières transposées sur grand écran: Starsky and Hutch. Un tandem de flics macho et un peu débiles, le tout agrémenté d’une bonne dose de parodie. Amusant.

Ah… les années 70! Les pantalons pattes d’éph, les affros, les couleurs criardes et les shorts de ratine. Sans oublier les séries policières comme Police Woman, Charlie’s Angels, CHIPS… De 1974 à 1979, Starsky et Hutch, deux flics aux méthodes non traditionnelles sans cesse rabroués par leur chef et profitant des tuyaux d’un sympathique proxénète, envahissaient le petit écran. Vous croyiez qu’ils allaient croupir pour toujours dans l’oubli? Que nenni! Après que Drew Barrymore s’eut plu à réactualiser Charlie’s Angels avec le réalisateur de clips McG et le SWAT sans surprises de Clark Johnson, voilà que Todd Phillips (Road Trip, Old School) propose une vision parodique du célèbre tandem macho. À bord de leur célèbre Ford Torino rouge tomate, le frisé Starsky et le blondinet Hutch sont de retour à Bay City dans la peau de Ben Stiller et d’Owen Wilson, qui nous refont le coup du duo débile à la Zoolander.

Misant sur l’esthétique ringarde du temps – comprendre grosses moustaches et lunettes fumées démesurées -, Phillips a concocté une intrigue policière à peine plus développée qu’un épisode de la série télé. Aidés de Huggy Bear (le rappeur Snoop Dogg, le seul qui semble réellement s’amuser), Starsky et Hutch veulent mettre la main au collet d’un revendeur de cocaïne (Vince Vaughn, au savoureux jeu pince-sans-rire) et de sa partenaire Kitty (Juliette Lewis, toujours parfaite en pétasse tordue). Les deux zigotos devront également compter sur la collaboration d’un prisonnier aux perversions bizarres (l’hilarant Will Ferrell), tout en séduisant sans difficulté deux meneuses de claques en chaleur (Carmen Electra et Amy Smart, qui ont le physique de l’emploi).

Meilleur que le téléfilm de 1975 – ce qui n’est pas un exploit en soi! – Starsky and Hutch ne s’avère en bout de ligne qu’une rigolote comédie de situation décousue et s’essoufflant dès la mi-temps. Demeurent un Ben Stiller absolument déchaîné, des moments loufoques, parfois gratuits, et des effets visuels se moquant du style de l’époque. En prime, les nostalgiques auront droit à une courte apparition des deux covedettes de la série originale, Paul Michael Glaser, qui n’a pas trop mal vieilli, et David Soul, pour qui le temps a été moins clément. Devons-nous craindre le retour du duo Jon et Ponch?

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