Jean-Marc Roy : La 13e heure
Dans 13 heures, ils seront jugés. Ils sauront qui est coupable entre les deux… Mais est-ce vraiment entre eux seuls que tout se joue?
Marie-Josée Belley
Photo : Marielle Couture
La 13e heure
, c’est le dernier-né de Jean-Marc Roy, cinéaste d’art. Son court métrage, présenté au Centre d’artistes l’Espace virtuel, innove en ce qui a trait à la présentation du genre. Car en plus d’y aller avec un montage photo-vidéo pour son film, le réalisateur expose également les éléments du décor.
C’est plus d’un an de travail pour le réalisateur et son équipe. Jean-Marc a travaillé avec Éric Bourguignon à la scénarisation. "Je travaille toujours avec un scénariste. C’est d’ailleurs lui qui m’avait parlé de l’idée. On a écrit et réécrit ce qui est devenu La 13e heure." Le court métrage de 18 minutes présente deux hommes qui apprennent que leur destin est entre les mains de la justice. Ils seront exécutés dans 13 heures. Pendant qu’ils traversent différents états psychologiques, une jeune femme en profite pour régler ses comptes. "C’est le juge de la morale qui est là, décrit le réalisateur. Les deux hommes traversent les cinq étapes d’acceptation de la mort."
La 13e heure, c’est plus qu’un film, car le tout est monté moitié vidéo, moitié photo. "La photo est reliée à l’imaginaire et la vidéo est reliée à la réalité, précise Jean-Marc. Ce sont deux univers parallèles." Le scénario est rebondissant, et vous en demanderez encore. "L’histoire est très kafkaïenne", ajoute-t-il. Il a recréé l’univers des années 50 dans son court métrage. Mais comme il le dit si bien, "c’est intemporel. J’ai pensé à un film qui m’a inspiré, un film des années 50 de Chris Marker. C’est un univers crade, qui rappelle la texture des films polonais. C’est l’esthétique de Prague 1953". Et Jean-Marc a usé d’astuces pour recréer cette atmosphère; une Jaguar des années 50 tient même la vedette dans ce film tourné dans les décors de la région.
Jean-Marc Roy a étudié au bac international en art (cinéma vidéo) à l’UQAC. Il a présenté son travail plusieurs fois à L’Ouvre de l’Autre, dans l’arrondissement Chicoutimi, et à la galerie Langage plus à Alma. Il est également cofondateur et président du conseil d’administration du mouvement 3reg (mouvement de création avec contraintes). Pour lui, "un film, c’est un milieu; pas besoin d’une fin et d’un début, c’est une tranche de vie".
Première: le jeudi 25 mars à 17 h
Jusqu’au 11 avril
Au Centre d’artistes l’Espace virtuel
Arrondissement Chicoutimi
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