Luck : Y en aura pas de facile!

En nomination pour le Génie du meilleur scénario, Luck de Peter Wellington (Joe’s So Mean to Josephine) raconte les tribulations de Shane (Luke Kirby de Mambo Italiano), jeune fana de hockey qui, après une mise en échec amoureuse, tentera sa chance au jeu en misant contre l’équipe canadienne. Comme dirait l’autre, la puck roule pas pour lui puisque nous sommes en 1972, année de la légendaire série de matchs de hockey entre le Canada et la Russie… À défaut de réel suspense, il faudra donc nous accrocher aux ruses de Shane pour un quelconque divertissement.

De fait, Luck n’a rien de bien excitant à offrir de prime abord, soit quatre colocs aux favoris bien fournis qui, bouteille de bière en forme de biberon à la main – vous remarquerez la reconstitution d’époque tout à fait crédible -, s’excitent le poil des jambes devant leur téléviseur en attendant le score final. Pourtant, la sincérité et la nostalgie qui émanent de ce film on ne peut plus canadien finiront par nous gagner. L’antithèse des tapageurs Boys?

Du côté des acteurs, l’incontournable Sarah Polley se contente de jouer sagement la charmante fille d’à côté dans le premier tiers du film et de battre des cils dans la dernière partie: à peine suffisant pour justifier son nom bien en haut de l’affiche à côté de celui de l’attachant Luke Kirby, qui porte cette comédie douce-amère entièrement sur ses épaules. Un petit film sympa probablement condamné à ramasser la poussière sur les tablettes des vidéoclubs.

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