Joël Champetier : Le teint éclatant!
C’est avec un peu de surprise que l’écrivain Joël Champetier, domicilié à Saint-Séverin depuis 1997, avait reçu la proposition du réalisateur et producteur Daniel Roby d’adapter La Peau blanche au cinéma. De toutes ses oeuvres, ce roman, bien qu’acclamé par la critique, était celui qui affichait les plus mauvaises ventes…
D’une simplicité désarmante, Champetier raconte le jour où Roby a cogné à sa porte. "Au début, je n’ai pas sauté de joie. Il aurait pu être un hurluberlu… Mais j’ai rapidement vu qu’il avait une tête sur les épaules." L’homme, expérimenté en tant que directeur photo, cadreur (Hochelaga) et producteur de courts-métrages (Nos bras meurtris vous tendent le flambeau), lui parle d’un processus long et laborieux. Cela a comme effet de rassurer l’écrivain, qui constate tout son sérieux. Mais pourquoi La Peau blanche? "C’est mon roman le plus adaptable au cinéma. Ça se passe dans un contexte urbain, l’intrigue comprend peu de personnages et c’est plus resserré comme histoire", précise le passionné de lettres, qui rappelle du coup les moyens limités du cinéma québécois.
Joël Champetier suit de près l’évolution de la production cinématographique. Il est invité à participer à l’écriture du scénario, qu’il cosigne avec Roby. L’exercice d’adapter le roman au cinéma engendre quelques casse-tête et demande de modifier l’histoire. "On voulait un bon film qui respecte le roman, mais pas nécessairement à la virgule près", soutient le souriant auteur.
Après cinq années de travail acharné, le thriller fantastique La Peau blanche sort finalement sur les écrans de la province. Il relate l’étrange histoire d’amour entre deux êtres diamétralement opposés, un duo aussi bien ciselé que le Bien et le Mal. Thierry (Marc Paquet) se sent très attiré par Claire (Marianne Farley), et ce, même si elle possède une caractéristique qu’il n’affectionne pas chez les femmes: elle a une peau très blanche. Leur relation est pimentée par une somme importante de difficultés. Thierry dépérit à vue d’œil, jusqu’au jour où il découvre que la sœur de sa petite amie a agressé son meilleur ami, Henri (Frédéric Pierre).
Quoiqu’il sente son opinion biaisée par son implication, Champetier se dit très satisfait du résultat final du film, d’autant plus que ce dernier a été tourné numériquement. "Je ne pensais pas que ça serait aussi bon que ça!" s’exclame-t-il, impressionné.
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