Le Retour du nouveau voisin : Les nuls
Cinéma

Le Retour du nouveau voisin : Les nuls

Drôle d’idée que celle de donner une suite à la comédie burlesque Le Nouveau Voisin de Jonathan Lyn, dont le seul intérêt pour le public québécois résidait à y reconnaître Montréal qui, mince consolation, jouait ici son propre rôle. Mais ne comptez plus sur cet élément pour passer au travers de ce navrant navet puisque le dentiste Oz Oseransky (hystérique Matthew Perry) et l’ex-tueur à gages Jimmy Tudelski (nonchalant Bruce Willis), en proie à de bizarres crises hormonales, ont déménagé respectivement leurs pénates en Californie et au Mexique.

Passé spécialiste dans l’art des "sequels" impersonnels, le tâcheron sans imagination Howard Deutch (Encore les vieux grincheux, Drôle de couple 2) signe sans doute son œuvre la plus convenue de toute sa peu impressionnante filmographie – l’apogée de sa carrière ayant été atteint dans les années 1980, alors qu’il charmait les adolescentes rêveuses avec Rose bonbon et Cœur et trio, aidé de la plume sucrée du bon vieux John Hugues. Reposant sur les mêmes ingrédients que le premier tome, c’est-à-dire des personnages caricaturaux à l’extrême et une enfilade de situations loufoques, Le Retour du nouveau voisin propose comme élément nouveau l’entrée en scène du vieux truand hongrois (amusant Kevin Pollack) qui jure de venger la mort de son fils (rôle que tenait Pollack dans Le Nouveau Voisin). Évidemment, Oz, qui se retrouve une fois de plus aux prises avec les malfrats, fera appel à son vieil ami Jimmy. Et le spectateur en sera quitte pour 99 minutes de péripéties inégales et sans surprise.

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