Le Prince et moi : Conte de fées
Il était une fois, dans une petite ville du fin fond des États-Unis, une jeune étudiante sérieuse et un prince du Danemark. Fille de fermiers, la belle Paige (Julia Stiles) travaille fort pour être admise en médecine. Plutôt fainéant, notre petit prince danois (Luke Mably), lui, s’est expatrié à l’Université de Milwaukee dans l’idée d’explorer le côté volage des étudiantes américaines. On connaît la suite… Paige et Edvard tombent éperdument amoureux. Mais les choses se corsent lorsque la jeune femme découvre l’ascendance royale de son nouveau compagnon… Qu’à cela ne tienne! Elle part quand même le rejoindre au Danemark où elle devra choisir entre la vie de reine et ses aspirations professionnelles.
Malgré les robes de couturiers (on ne peut plus rose bonbon), la vie de château, les promenades à cheval, les pique-niques romantiques… la magie n’opère tout simplement pas dans ce conte de fées des temps modernes. Et pour cause. Les personnages n’ont aucune consistance, ils changent du tout au tout sans qu’on s’inquiète du comment ni du pourquoi. Ainsi le prince Edvard se transforme-t-il du jour au lendemain d’un adolescent libidineux à un homme de tête aux considérations politiques un peu trop avisées.
Julia Stiles tient le film tout entier sur ses épaules et sauve un peu la donne par son lumineux sourire. On ne peut cependant en dire autant de son comparse Luke Mably. La réalisatrice Martha Coolidge suscitera peut-être quelques rêveries adolescentes autour du premier baiser, mais le charme a tôt fait de se dissiper. On tombe alors dans l’éternelle histoire d’amour aseptisée.
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