Le Mystère de la chambre jaune : Meurtre et mystère
Cinéma

Le Mystère de la chambre jaune : Meurtre et mystère

Minuit. Un cri retentit. On tente d’assassiner la belle Mathilde (Sabine Azema) dans la chambre adjacente à l’atelier de son père, le renommé professeur Stangerson (Michael Lonsdale). Lorsqu’on réussit à défoncer la porte, le meurtrier a disparu, comme par enchantement… Commence alors une enquête policière. En "s’appuyant sur le bon bout de la raison", l’astucieux reporter Rouletabille (Denis Podalydès, frère du réalisateur) tente d’élucider l’affaire avec l’aide de son assistant Sainclair (Jean-Noël Brouté), tandis que l’inspecteur Larsan (Pierre Arditi) mène sa propre investigation.

Un coup de baguette magique et hop!… le scénariste et réalisateur Bruno Podalydès (Versailles rive gauche, Voilà , Dieu seul me voit, Liberté-Oléron) nous fait plonger dans la mystérieuse intrigue de la chambre jaune. Sorte de Clue aux accents vaudevillesques, brillamment adaptée du roman de Gaston Leroux, cette enquête nous entraîne dans un tourbillon mis en scène par un cinéaste en pleine maîtrise de son œuvre. Le film a un côté Belle Époque, un charme vieillot. La structure narrative complexe est rythmée, bien orchestrée. Bruno Podalydès rend avec un bonheur évident le mouvement, la frénésie qui s’emparent de ce huis clos, insufflant à l’ensemble un amour du jeu, un vent de fraîcheur. Audacieuse révérence à l’imaginaire enfantin, les machines-sculptures bizarres qui habitent cet univers valent à elles seules le détour.

Le réalisateur a fait appel à une jolie brochette d’acteurs. Le ton théâtral des personnages donne lieu à un humour burlesque. Le flot de paroles, les interprétations multiples et contradictoires des faits s’amusent à nous perdre dans les méandres de l’insoluble. Et puis il y a ces histoires d’horloge rampante, d’Apache sorti d’on ne sait où, de dindon au gloussement macabre… qui font bien rire. Une fantaisie pétillante dont on évoque déjà un éventuel prochain épisode. Affaire à suivre…

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