La Force de l'attraction : La mariée est en fuite
Cinéma

La Force de l’attraction : La mariée est en fuite

Ce qui, de prime abord, constitue le principal appât de La Force de l’attraction, c’est le duo BROSNAN-MOORE. Mais le film peut-il compter, pour tenir ses promesses, sur un scénario renouvelant le genre? Pas vraiment.

Elle (Julianne Moore) est perfectionniste, compétitive et… "insécure" – donc sujette au ridicule; lui (Pierce Brosnan) est une manière de Columbo du barreau doublé d’un "kid Kodak" tout ce qu’il y a de décontracté – donc susceptible de recourir à des procédés pas toujours orthodoxes. En fait, ils n’ont qu’un point commun: ce sont les deux meilleurs avocats de New York en matière de divorce. Autant dire que l’affrontement s’avère inévitable. Mais c’est sans compter l’alcool et l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre… À tel point que, de passage en Irlande pour défendre les intérêts de leurs excentriques clients respectifs (Michael Sheen en rock star et Parker Posey en designer), ils feront, sans trop s’en rendre compte, le grand saut. Reste à voir s’ils choisiront de baisser les bras ou de livrer le combat que réclame la survie de tout mariage…

Comme Down with Love l’année dernière – la stylisation en moins et dans un contexte contemporain -, La Force de l’attraction reprend le principe des comédies romantiques des années 60 mettant en vedette Doris Day et Rock Hudson: des rivaux qui tombent l’un pour l’autre, des contraires qui s’attirent, une héroïne qui lutte contre ses sentiments… Le type de relation amour-haine sur lequel ont également reposé plusieurs séries télé, notamment Remington Steele, avec Pierce Brosnan, qui ne se retrouve donc pas en terrain inconnu.

N’empêche, comme on sait d’emblée que le ton demeurera bon enfant – pour un milieu similaire, on est loin du cynisme d’Intolerable Cruelty – et que le schéma attirance-rivalité-rapprochement-obstacle-dénouement sera respecté à lettre – pour un résultat sans surprises, quoique honnête dans le genre -, c’est à travers les particularités de l’intrigue, des dialogues et des personnages ainsi que le jeu des acteurs que le film devra se démarquer. Or, s’il faut reconnaître une certaine recherche sur le plan des faits et gestes et des petites manies de chacun, force est d’admettre que l’ensemble ne recèle aucune trouvaille exceptionnelle. Toutefois, Brosnan et Moore – qu’on a rarement, voire jamais vue dans ce genre de rôle – se défendent plutôt bien, conférant à leurs personnages un côté sympathique et les empêchant de sombrer dans la caricature. Pour une comédie tablant sur ces derniers, c’est finalement assez bon signe, et ce, même s’il n’y a en définitive que les détails qui changent…

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