Shrek 2 : Rire vert
Cinéma

Shrek 2 : Rire vert

Le vulgaire pétomane vert est de retour, toujours aussi drôle et irrévérencieux quoique un peu plus "gentil". Ayant repris possession de son marais, Shrek (avec la voix de Mike Myers) file désormais le parfait bonheur avec sa nouvelle épouse, la ravissante ogresse Fiona (voix de Cameron Diaz), avec laquelle il joue gaiement à "celui qui rote le plus fort". Leur lune de miel est cependant interrompue puisqu’ils doivent se rendre au château de "Far Far Away" (sorte d’Hollywood superficiel) chez les beaux-parents, curieux de rencontrer l’élu de leur fille adorée. Le choc est double: non seulement il est gros, vert et dégueulasse, mais elle l’est, elle aussi. Papa le roi a bien du mal à s’y faire et, avec l’aide de la Fée Marraine (une émule de Martha Stewart, dont la voix est celle de Jennifer Saunders de la série anglaise Absolutely Fabulous), il élabore un plan affreux, sale et méchant. La Fée a un fils, Prince de son prénom, Charmant de son nom de famille. C’est ce bellâtre arrogant que la princesse devait épouser, s’il n’était pas arrivé trop tard… Ils songent donc à éliminer Shrek, ainsi tout rentrera dans l’ordre. Mais, comble de malchance, celui qui devait s’en charger, Puss, le chat latino qui joue les Zorros mais vomit des boules de poils (dont la voix est celle, chaude et suave, d’Antonio Banderas), se prend d’une loyale amitié pour Shrek. Cela ne manque pas de taper sur les nerfs de l’Âne, son bavard et hyperactif compagnon (toujours interprété avec le même brio par Eddie Murphy) qui, jaloux, affirme: "Désolé, mais le poste d’un animal parlant fatigant a déjà été comblé!"

Ce deuxième opus produit par la compagnie DreamWorks, devenue la principale rivale de Disney, et réalisé par le même tandem qui nous donna le réjouissant premier Shrek, Andrew Adamson et Kelly Asbury, est, une fois de plus, une belle réussite. Les gags sont innombrables, les temps morts, inexistants et y foisonnent les clins d’œil cinématographiques ainsi que les doubles sens. Bien que le tout sente un peu plus "propre" et que certains des thèmes centraux du premier film reviennent, comme l’acceptation de soi et l’importance de la beauté intérieure, ce qui donne l’impression qu’on s’acharne à taper sur le même clou, on se laisse totalement entraîner par ce monde débridé qui danse sur des airs célèbres des années 80. On ne veut qu’une chose: que la fête ne s’arrête surtout pas. D’ailleurs, petit conseil aux spectateurs pressés de quitter la salle dès les prémices du générique: vous risquez de rater une jolie surprise…

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