Le Jour d'après : C'est l'apocalypse!
Cinéma

Le Jour d’après : C’est l’apocalypse!

Étudiant depuis des années l’épaisseur de la calotte glaciaire, le paléoclimatologue américain Jack Hall (Dennis Quaid) met en garde la communauté internationale: si rien n’est fait pour contrer les problèmes de pollution et de réchauffement planétaire, une inévitable catastrophe naturelle pourrait prendre la forme d’une nouvelle ère glaciaire. Le seul pays vraiment réticent à accepter ses propos: les États-Unis (tiens, tiens…), pour qui la planète n’est pas la seule à présenter des fragilités, l’économie (comprendre l’américaine) aussi. Pourtant, ce que Jack craignait arrive et beaucoup plus rapidement que prévu. En quelques jours seulement, tout l’hémisphère nord se retrouve gelé. Le fils de Jack, Sam (Jake Gyllenhaal), que le spécialiste a longtemps négligé, est coincé à New York. Lui ayant fait une promesse, le père ira secourir fiston coûte que coûte.

Voilà ce qu’on appelle un film catastrophe! Elles y sont toutes, et naturelles par-dessus le marché: grêle dévastatrice, pluies diluviennes, tornades, tsunami, tempête de neige, vague de froid intense, etc. Et franchement, elles nous décoiffent! Incroyablement réalistes, ces déchaînements de la nature donnent lieu à des images nettement plus spectaculaires que ce que nous avait offert Roland Emmerich avec l’improbable attaque d’extraterrestres dans Independence Day. De fait, The Day after Tomorrow comporte des moments à couper le souffle, telle cette immense vague avançant sur New York, ou encore ces nuages sombres s’agglutinant en tornade – même les images de la Terre vue de l’espace nous fascinent.

Quoique cucul et prévisible, l’histoire parvient à nous embobiner, allant même jusqu’à nous faire éprouver un certain plaisir coupable. Évidemment, bien que la moitié de la planète se meure, seul importe le territoire aux 52 États. Cependant, ce chauvinisme semble atténué par les quelques petites flèches que l’on décoche à l’endroit des Américains. Lorsque des tornades ravagent Los Angeles, tuant des milliers de personnes, un commentateur télé en hélicoptère est outré par la disparition en direct du signe "Hollywood". Plus tard, on remarque que la solidarité humaine tarde à prendre le dessus sur un mercantilisme indécent. C’est aussi avec beaucoup d’ironie que le film nous présente régulièrement des bulletins de nouvelles dans lesquels des Américains entrent massivement et dans l’illégalité totale… au Mexique. Pour le reste, peut-on y déceler une critique de la politique de W. Bush? Sans doute, mais elle ne dure pas longtemps puisque, comme toujours dans ce genre de film, tout finit bien…

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