Vitesse lumière : Encore et en gore
L’univers de Vitesse lumière poursuit son expansion: présentée sur trois écrans, dans le hall et la cour intérieure du Musée de la civilisation, sa sixième édition pourra accueillir jusqu’à 500 personnes, en plus de s’étendre sur trois jours et de proposer davantage d’activités. Quant aux œuvres, elles ne cessent de gagner en nombre et en qualité.
Josiane Ouellet
Cette année, le festival du film fantastique, d’horreur, de science-fiction et d’animation québécois s’ouvrira avec le vernissage de l’exposition Slashers pour se poursuivre en soirée avec la présentation de la première partie de sa sélection officielle. On pourra notamment y voir Monsieur, Monsieur, de Stefan Miljevic (Mammouth, Jutras 2004), Ice Cold, mettant en vedette Brigitte Paquette et Caroline Néron, Zie 37 Stagen, de Sylvain Guy (scénariste de Liste noire et de Monica la Mitraille), une amusante parodie de The Shining signée David Uloth (en v.o.a.) ainsi que Nulbür, le naïf et imaginatif dessin animé de Sylvain Gignac. "L’idée, c’était de créer un univers visuel coloré, d’arriver avec quelque chose de surprenant au point de vue du style, explique le réalisateur. Ça fait à peu près cinq ans que je travaille en animation et j’avais accumulé beaucoup de dessins, d’idées que j’ai récupérés pour le film. J’y ai même inclus des flashs de rêves." En résulte un univers surréaliste qu’il aimerait éventuellement exploiter plus à fond. "Créer une émission pour enfants avec ça, moi, je le vois très bien", affirme-t-il. Dans cette perspective, le festival représente également une belle vitrine pour lui. "L’idée, c’est d’être vu par le plus de gens possible et de peut-être créer un petit engouement autour de ce film-là pour pouvoir continuer."
Le lendemain, on pourra assister à une rencontre avec des gens de l’INIS à 13 h, à un atelier de scénarisation d’Éric Tessier et Patrick Senécal à 14 h, à une conférence sur les effets spéciaux en compagnie de spécialistes de TEXA FX à 15 h ainsi qu’à la présentation de making of et d’un documentaire de Philippe Lemieux portant sur la vraie ville de Sleepy Hollow à 16 h. En soirée, Vitesse lumière présentera la suite de sa sélection officielle, dont Les Drujes, d’Izabel Grondin, récipiendaire du dernier prix Météor, l’hilarant PMS Survival Tips, de Maurice Devereau ($la$her), Le Visiteur, de Francis Cloutier, membre des Chick’n Swell, et Robopop, un dessin animé bien garage de Simon Lacroix.
Pendant ce temps, une vingtaine de kinoïstes tourneront quant à eux un film au goût du festival en vue du Kabaret Kinö qui clora l’événement dimanche soir. Mais auparavant, l’après-midi se déroulera sous le signe du gore et du trash, avec une projection spéciale des œuvres les moins politiquement correctes reçues cette année. Parmi celles-ci se retrouve notamment C’t’un sundae, signée Richard Mangemarais de Black Taboo, dont c’est la seconde présence à Vitesse lumière. "Être au Dagobert, c’est l’fun, mais les gens ne sont pas attentifs, alors qu’au festival, ils sont là pour les films et ils les écoutent. C’est l’fun aussi de voir ce que les autres ont fait; tu ressors tellement "crinqué" d’un festival de même", commente le réalisateur qui travaille actuellement sur son premier long métrage. "Aussitôt que j’ai mon 7000 $, je le tourne; il n’y a rien qui va m’arrêter, soutient-il. Je ne suis pas du genre à me dire: "Bon, je n’aurai pas de subvention alors j’oublie ça." Il y en a trop qui le font et il y a trop de talent qui se perd. Moi, je vais toujours me battre pour ça." Voilà qui s’inscrit tout à fait dans l’esprit d’un tel événement. www.vitesselumiere.org.
Les 11, 12 et 13 juin
Au Musée de la civilisation
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