Ballon chasseur: une vraie histoire de sous-estimés : Rater la cible
Cinéma

Ballon chasseur: une vraie histoire de sous-estimés : Rater la cible

Après Polly et moi, Starsky et Hutch et Envy, voilà une énième comédie interprétée cette année (et produite également) par Ben Stiller. Encore une fois, elle vise bas et atteint sa cible… pour autant que vous appréciez les blagues débiles, les grimaces et le cabotinage.

Le scénario est mille fois vu et revu: de pauvres perdants sympathiques doivent se battre contre une bande de malabars très peu conciliants. Devinez qui gagnera? Vince Vaughn incarne le flegmatique et charmant Pete LaFleur, propriétaire d’une salle de gym très peu rentable, Average Joe’s, un endroit miteux fréquenté par six "weirdos", tous des copains de LaFleur. De l’autre côté de la rue, le méga-complexe Globo Gym est tenu par White Goodman (Ben Stiller), un personnage narcissique et mégalomane qui souhaite racheter Average Joe’s, aux prises avec de gros problèmes financiers. Cependant, un tournoi de ballon chasseur redonne espoir à LaFleur et à ses comparses: s’ils le gagnent, une récompense de 50 000 $ les attend. Quel hasard, c’est tout juste la somme qu’il leur faut! Évidemment, Goodman et ses énormes durs à cuire s’inscrivent aussi, ce qui amène, ô surprise, les deux équipes à s’affronter lors d’un ultime combat.

Ben Stiller refait le coup du gars qui se croit parfait et irrésistible à la façon de Zoolander, à quelques différences près. Portant désormais une moustache Fu Manchu, il gonfle à coups de pompe à air l’entrejambe de son costume de sport lilas argenté dès qu’il voit une jolie fille. À force de surenchère, ce personnage détestable finit par le devenir vraiment. Pour le reste, les blagues sont d’une facilité désarmante. Passé la joie et la nostalgie de revoir les règles du ballon chasseur, les farces du ballon reçu en pleine gueule, dans les couilles, entre les pieds, alouette! deviennent lassantes. De multiples gags douteux à résonance sexuelle viennent quant à eux souligner l’hypocrisie à l’américaine. On ne le voit pas, on ne le nomme pas, mais qu’est-ce qu’on s’amuse de voir un chien renifler le "paquet" de son maître, de voir un ancien boulimique se masturber avec une pointe de pizza ou encore un grand Noir suggérer une sodomie…

Non, décidément, ça ne vole pas très haut et, à moins d’avoir fêté la veille, on n’y trouve pas grand-chose pour nous faire rire aux éclats. On vous aura prévenus…

Voir calendrier Cinéma Exclusivités