Des images et des lieux…
Cinéma

Des images et des lieux…

Pour sa première édition, le Festival Images et Lieux (FIL), dédié au cinéma à thématique rurale, offre trois jours de programmation consacrés à l’ensemble de l’œuvre du cinéaste Gilles Carle.

C’est il y a à peine cinq mois, au cours de discussions entre la Maison de la culture de la Vallée-de-la-Gatineau et le diffuseur de spectacles Comi-Art, que l’idée du Festival est née, alors que les organisateurs voulaient d’abord rendre hommage au cinéaste de renommée internationale. "On voulait faire un événement qui soit à l’image de son œuvre. Gilles Carle a toujours été hanté par son enfance. Dans ses films, ses textes, on retrouve des images de la ruralité à de multiples reprises. Nous voulions être fidèles à quelque chose qu’il chérit", explique Marc Langevin, directeur du FIL. "On ne voulait pas créer un festival très général, on voulait avoir un créneau qui nous était propre. Et on voulait assurer aussi une certaine pérennité à l’événement." À la connaissance du directeur, le seul autre événement de ce type est le Festival européen du cinéma et du monde rural en Corse. Une collaboration est d’ailleurs née entre les deux événements.

Au FIL du cinéma
Le clou du Festival sera certainement le gala d’ouverture, qui aura lieu au Ciné-Théâtre Merlin de Maniwaki le 13 août. Conçu par Michel Coulombe de l’ONF, ce gala hommage accueillera de nombreuses personnalités, amis et collègues du cinéaste, venues témoigner leur amour en paroles, images et chansons. Ensuite, tout au long du Festival, une sélection d’œuvres de Gilles Carle sera projetée. On verra notamment Les Mâles, Pudding Chômeur, Les Plouffe et La Postière.

En collaboration avec Silence on court et Radio-Canada, une compétition de courts métrages prendra place au fil du Festival. Pour la première édition, l’ONF a envoyé une trentaine de films s’inscrivant dans la thématique et une sélection a été faite par le FIL. Lors de la soirée de clôture, une bourse de 3000 $ sera remise au gagnant du Prix Gilles Carle et une autre de 500 $ pour le prix du public. Parmi les cinéastes, on compte Philippe Falardeau, Félix Lajeunesse, Henry Bernadet et Simon Laganière. Dans les prochaines éditions, le concours sera lancé à l’échelle du Québec, selon la formule de La Course destination monde. "Ce sera un appel de projets. On demandera à des jeunes cinéastes de produire un court métrage et on en mettra 10 ou 12 en compétition. C’est l’an prochain que cette compétition prendra tout son sens", explique Marc Langevin.

Le collectif Kino sera aussi au menu du Festival avec un Kino Kabaret. Celui-ci réunira 12 cinéastes qui devront produire, en 48 heures, des courts métrages s’inspirant de l’œuvre de Gilles Carle. "Le tout est coordonné sur place. Chaque matin, il y a meeting de production, et les équipes se forment pour le tournage. Les kinoïtes arrivent généralement avec une idée générale, et ils s’imprègnent ensuite de l’endroit. Les films seront d’inspiration libre, on veut limiter les contraintes au maximum", explique Dominique Laurence, membre-fondateur de Kino, qui présentera également son film Les Fleuristes en compétition. Parmi les kinoïtes, son frère Christian Laurence, fondateur de Kino, sera sur place. De la cellule Kino Hull, Tristan Arnaud et Dieudonné Lukoji seront présents. Leurs films seront projetés en deux volets, le samedi et le dimanche. Des conférences ainsi que des ateliers sur le cinéma seront également présentés. Aussi, des retrouvailles des figurants de Maria Chapdelaine auront lieu le dimanche à Grand-Remous, avant la projection du film. Les différentes activités prendront place sur quatre sites situés à Maniwaki, à Grand-Remous et au lac Sainte-Marie.

Pour plus de renseignements: www.imagesetlieux.com ou 1 866 499-1651.