L'Exorciste: le commencement : Diablement mauvais
Cinéma

L’Exorciste: le commencement : Diablement mauvais

Un mot pour résumer ce prequel: cheap. Il est vrai, le réalisateur Renny Harlin n’a pas eu la tâche  facile…

Après la Deuxième Guerre mondiale, l’archéologue et ancien prêtre Lankaster Merrin (Stellan Skarsgard) a perdu la foi et des souvenirs des nazis le hantent sans relâche. Envoyé au Kenya, il découvre une église ensevelie sous les sables ainsi qu’un village où il se passe des choses pas très catholiques. Il retrouve alors son vieux copain Dieu juste au bon moment pour casser la gueule au Diable.

Un mot pour résumer ce prequel: cheap. Des comédiens mal dirigés, des décors en carton-pâte (seulement quelques plans semblent avoir été tournés hors du studio), un scénario bâclé et de très mauvais goût, des éclairages loufoques (saviez-vous qu’en Afrique il fait toujours "orange"?), des effets visuels grossiers, bref, tout sonne faux dans ce pénible dérivé du terrifiant et génial The Exorcist de William Friedkin. Il est vrai, le réalisateur Renny Harlin (Driven, Mindhunters) n’a pas eu la tâche facile en reprenant le flambeau d’un premier réalisateur mort en cours de tournage, John Frankenheimer, et d’un second, Paul Schrader, viré. Il reste que nul n’a eu le talent de sauver cette chose informe et pleine de vers, au propre comme au figuré, de la putréfaction totale.

On s’attendait à frissonner, à sursauter, à faire des cauchemars pendant des semaines et finalement… rien. On s’ennuie à mourir jusqu’au combat final. Malheureusement, le diable a beau se tortiller dans l’eau bénite, ça n’a pas du tout l’effet espéré. Quel soulagement lorsque le combat s’achève et que l’on peut enfin rentrer à la maison pour oublier ce sombre navet.

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