Premier juillet: le film : Thérapie par le rire
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Premier juillet: le film : Thérapie par le rire

Premier juillet: le film Illustre joyeusement ce qui est devenu au fil des ans le sport national des Québécois

Événement traumatisant s’il en est un, le déménagement serait l’une des cinq plus grandes sources de stress avec la perte d’un être cher et une séparation. Mijotant l’idée de faire un film sur ce sujet depuis 10 ans, Philippe Gagnon, secondé des scénaristes Mylène Lauzon et Jean-François Lepage, a choisi d’exploiter le côté positif des gens. Exit, donc, le tragique et le commentaire social, place à la joie de vivre et à la cocasserie:

"On a choisi la vérité, explique le réalisateur qui a signé le montage de La Face cachée de la lune de Robert Lepage. Quand on regarde ça, c’est très drôle, mais le vivre, ça ne l’est pas du tout. Je ne crois pas que les situations que nous avons choisies sont drôles, mais elles sont vraies. C’est sûr que nous sommes allés chercher le côté divertissement parce que nous ne croyons pas que les gens voulaient voir un drame pathétique sur le déménagement. En même temps, je ne crois pas que nous sommes tombés dans le slapstick."

Respirant la bonne humeur, Premier juillet: le film raconte trois récits, liés de façon plutôt ténue, auxquels nous pourrons tous nous identifier à quelques détails près. Mis à la porte de leur logement par le propriétaire (Ghislain Tremblay), trois colocataires (Bénédicte Décary, Francis Poulin et Yan England) doivent se trouver un appartement avant minuit. Un adolescent (Matthew Dupuis) se voit contraint de suivre ses parents (Antoine Durand et Geneviève Rioux) qui viennent d’acquérir une maison dans un village. Sous le regard amusé d’un ami (Christian Brisson Dargis), un jeune couple (Martin Laroche et Sabine Karsenti) voit son avenir mis en péril à cause d’un horrible divan orange.

Porté par des acteurs au jeu spontané et par la musique de Stéphan Boucher, Premier juillet: le film s’avère une comédie colorée et sympathique… un tantinet trop sage. Le réalisateur du court métrage drôlement plus dérangeant J’ai besoin d’un trou dans la tête aurait-il eu peur de déplaire à ses anciens maîtres? De fait, avec un sujet invitant à la délinquance, on se surprend de la réalisation assurée de Gagnon, dont le talent indéniable nous donne cependant envie de le surveiller de près.

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