Le Cellulaire : Appel de détresse
Cinéma

Le Cellulaire : Appel de détresse

Dans Le Cellulaire, le dernier espoir de Kim Basinger repose sur un étranger joint par hasard au téléphone. Heureusement pour elle, il croit ce qu’on lui raconte. Nous pas.

Un bon matin, une mère de famille sans histoire (Kim Basinger) se fait kidnapper. Nul ne sait pourquoi et surtout pas elle. Enfermée dans un grenier, elle parviendra néanmoins à rafistoler un téléphone et à entrer en contact avec un jeune homme (Chris Evans, The Perfect Score), qui se lancera à son secours…

Décidément, le téléphone s’avère une source inépuisable d’inspiration pour Larry Cohen (Phone Booth), à qui nous devons l’idée originale de ce film de David R. Ellis (Final Destination 2), scénarisé par Chris Morgan. Une prémisse qui, de prime abord, s’annonce prometteuse, bien que nous nous demandions comment cette femme parviendra à convaincre un inconnu, non tant de l’aider que de la croire sur parole. Si bien que la relative facilité avec laquelle elle arrive à le persuader ne nous laisse que d’autant plus sceptiques quant à la suite des choses. Avec raison, d’ailleurs, puisqu’elle se révèle à l’avenant.

Ainsi, nous ne pouvons reprocher à Cellulaire, véritable course contre la montre à la 24 h Chrono, un manque de rythme ou de péripéties. Par contre, nous y aurions souhaité un peu plus de tension. Est-ce parce que l’action y prime sur l’intrigue et l’aspect psychologique, qui y demeurent quasi inexistants? Ou est-ce tout simplement parce que nous ne croyons pas à cette histoire? Toujours est-il qu’un peu plus de réalisme et un peu moins d’arbitraire auraient sans doute rendu l’ensemble plus poignant. Au lieu de cela, les invraisemblances se multiplient au gré d’événements cousus de fil blanc, où épreuves et coups de pouce se présentent au moment opportun, à travers une surenchère dramatique artificielle. Comme quoi la création sous contrainte, pouvant parfois mener à des idées originales, peut aussi devenir l’occasion de détailler par le menu toutes les mésaventures susceptibles de survenir dans une situation donnée. Sans compter que la cause de tout ce remue-ménage n’a rien non plus d’innovateur.

Enfin, ajoutez à cela une touche d’humour qui, si elle fait sourire, renforce aussi le caractère fabriqué de l’ensemble et vous trouverez le résultat plutôt décevant, compte tenu du potentiel que recèle un simple cri à l’autre bout du fil; qu’on pense seulement à la finale de Blow Out

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